Depuis un certain temps, Blizzard a pris l'habitude de publier des histoires en rapport avec le thème de l'extension à venir.
À l'occasion de la prochaine extension Kobolds et Catacombes, nous découvrons donc un nouveau récit intitulé « Le conte du malandrin », qui comme son nom l'indique parle d'une aventure de Marin le malandrin. La première partie est d’ores et déjà disponible et vous pouvez la retrouver à la suite de cet article.
Sachez aussi qu'une arme légendaire pourrait avoir été teasée par ce récit. Il s'agirait d'une hache nommée Tranche-malheur, dont l'illustration est visible !
Le récit fait mention d'une arme légendaire : la hache Tranche-malheur. S'agit-il d'un tease d'une futur arme légendaire, de l'arme que portera un boss de la virée en donjon ou seulement une fausse indication ?
« Ce soir, je vais vous conter une histoire pleine d’aventure et de danger ! De héros et de méchants, de pièges mortels et de monstres hideux, et bien sûr, de trésors défiant l’imagination ! »
La voix du barde résonne dans l’auberge malgré le brouhaha ambiant. Les joueurs retournent leurs cartes, les convives reposent leurs couverts et Brassepierre s’accoude au comptoir, un grand sourire aux lèvres. Tous les regards sont tournés vers l’homme debout près du foyer. Les habituels éclats de rire se sont interrompus et le silence se fait peu à peu dans l’auberge. On n’entend plus désormais que le crépitement des flammes, et la mélodie subtile et envoutante de l’instrument du barde.
« Un groupe d’aventuriers aguerris décida un jour de s’enfoncer dans les profondeurs des catacombes, pour mettre la main sur la légendaire hache Tranche-malheur ! Nos courageux héros ont parcouru des kilomètres de tunnels percés dans la roche par les kobolds et affronté de rudes épreuves ; ils ont réchappé à des dizaines de pièges mortels et terrassé d’innombrables monstres… Et tout ça pour quoi ? Ils ont fini par échouer dans leur quête et engager quelqu’un d’autre pour l’accomplir ! »
Quelques rires ironiques se font entendre dans l’assistance, mais le barde les coupe immédiatement. « L’histoire que je vais vous raconter est celle de l’homme qu’ils ont engagé. Un authentique aventurier, beau parleur, plus insaisissable qu’un murloc huilé. Un voleur, une canaille, un chasseur de trésors itinérant, et un héros ! Enfin, en quelque sorte. Vous avez sans doute déjà entendu parler de Marin le malandrin ! Si ce n’est pas le cas, vous saurez tout de lui à la fin de mon récit ! »
À la simple mention de son nom, un concert d’acclamations s’élève. Les récits sur Marin valent toujours leur pesant d’or.
« Laissez-moi planter le décor. Nous rejoignons notre héros alors qu’il s’est déjà enfoncé profondément dans les catacombes… »
Marin pénètre dans une grande salle parsemée de stalactites et découvre qu’un gouffre profond traverse de part en part le chemin à suivre. Le rugissement d’une rivière souterraine se fait entendre en contrebas et la brume s’élevant des entrailles de la terre donne un aspect fantomatique aux grappes de cristaux bleus luminescents qui percent les parois. De la lave s’écoule d’un trou dans le mur de la grotte, rebouché maladroitement par quelques planches de bois clouées par-dessus. Le magma éclaire la grotte d’une lueur rougeoyante et imprègne l’eau d’une désagréable odeur de soufre. Marin se demande distraitement comment les planches qui retiennent la lave en fusion résistent à la chaleur et se met à réfléchir à ses options.
Par chance, un pont traverse la gorge formée par la rivière. Malheureusement, ce n’est qu’un simple assemblage de cordes effilochées et de planches de bois fatiguées, suspendu au-dessus d’un gouffre vertigineux. Et il n’y a pas de garde-corps. Évidemment.
Ce chemin ne semble pas de bon augure à Marin mais un nuage de poison a envahi le seul autre passage de sa connaissance et faire demi-tour prendrait des heures. Et d’après ce qu’il peut voir du tunnel de lave bouché à la hâte, cette route pourrait également disparaître d’ici peu. C’est toujours comme ça dans les catacombes : elles sont différentes à chaque fois qu’on y retourne. Et Marin s’y rend souvent.
Même si l’attrait d’un potentiel butin est amplement suffisant pour que Marin se lance dans une virée en donjon, celle-ci a un but précis. Un vieil ami lui a demandé de l’aider à récupérer la légendaire hache Tranche-malheur. Il se rappelle encore clairement les paroles prononcées par Chênecœur, quelques jours plus tôt…
« La guilde a grand besoin de cette hache, mais nous ne parvenons pas à mettre la main dessus. Ça, nous en avons passé des semaines à fouiller les catacombes et nous n’avons rien trouvé d’autre que des kobolds et encore des kobolds. Tout le monde sait que tu es le meilleur dans ton domaine, Marin, et j’ai besoin de ton aide. Alors, qu’en dis-tu ?
— J’en dis : combien ça va me rapporter ? »
Il s’avère que ça n’allait rien lui rapporter, mais Chênecœur avait entendu dire que Tranche-malheur était cachée au même endroit qu’un autre trésor que Marin recherchait depuis longtemps : un grand coffre contenant des objets particulièrement intéressants. Marin a accepté le marché et c’est pour ça qu’il se retrouve maintenant dans une telle situation, confronté à cette merveille d’« ingénierie » kobold.
Les cordes grincent et le « pont » se balance dangereusement sous le poids de Marin tandis qu’il avance avec précaution sur le bois fendu. L’abîme s’ouvre juste en dessous de lui, effroyablement visible à travers les planches, et un souffle d’air venu des profondeurs le secoue comme un prunier. À chaque pas, il fait de son mieux pour maîtriser son angoisse et ne pas imaginer le pont en train de céder sous son poids.
Alors qu’il est presque parvenu à la moitié du pont, un groupe de kobolds émerge du tunnel vers lequel Marin se dirige. Une embuscade ! Heureusement, elle n’est pas très efficace : les kobolds se sont montrés bien trop tôt et restent plantés là. Ils sont tout de même nombreux et Marin est seul, à mi-chemin sur un pont délabré qui pourrait lâcher à tout instant. Ce n’est pas une situation des plus idéales !
Un des kobolds est plus grand que les autres (si l’on peut dire grand en parlant d’un kobold) et porte une couronne surmontée d’une lanterne, au lieu de l’habituelle bougie des kobolds. Ce roi minuscule est également plus rond que ses congénères : nul doute qu’il y ait des avantages culinaires à être roi.
Le kobold couronné dit quelque chose à l’un de ses serviteurs, puis le pousse en avant sur le pont branlant. Le poids supplémentaire fait gémir les cordes usées de façon alarmante. Marin serre les dents.
Le petit kobold se tord les pattes, gonfle le torse et dit : « Vous. Vous, aventurier… »
Confronté à un héros armé jusqu’aux dents et bien plus grand vu de près, le kobold oublie totalement ce qu’il devait dire. Perdu, il se rabat sur ses classiques. « Vous pas prendre bougie ! », s’écrie-t-il avant de décamper et de retourner en sécurité auprès de ses compagnons.
Le kobold couronné se passe une patte sur le visage, exaspéré. « Moi être roi Cire-Pilleur ! », s’écrie-t-il, sa voix résonnant de façon étrange dans la grotte. « Ça être MES tunnels ! Vous lâcher qui-brille tout de suite ! »
Marin hausse un sourcil. « Il y a comme un problème dans votre plan, Votre Majesté. Vous voyez, je n’ai pas encore de trésor. Pourquoi ne me laissez-vous pas passer, pour que j’en trouve un ? On pourra reprendre cette discussion à ce moment-là. Qu’en dites-vous ? »
Plusieurs kobolds, reconnaissant la sagesse de sa suggestion, opinent du chef, la flamme de leur bougie vacillant dangereusement. Leur roi, cependant, ne se laisse pas aussi facilement convaincre. Les petits yeux de Cire-Pilleur brillent avec méchanceté. « Si vous pas lâcher, kobolds prendre ! », hurle-t-il, les poings levés, « Moi invoquer GOLEM ! »
L’assemblée pousse un hoquet de surprise. Les chaises de l’auberge grincent alors que les clients se penchent en avant, suspendus aux lèvres du barde. Il s’écoule un long moment avant que le charme ne se soit rompu et que quelqu’un demande : « Et alors ?! Que s’est-il passé après ? »
« Raconter des histoires donne grand-soif, l’ami. Je pense que je vais faire une courte pause. », répondit le barde, avec un clin d’œil. Puis il tira un grand chaudron à travers la pièce. Sur l’acier noir, on pouvait lire les quatre mots suivants tracés à la peinture blanche : « À VOTRE BON CŒUR ! ».
La suite dans la deuxième partie !
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