Héros Guerrier Hearthstone

Icone Guerrier HearthstoneRP - Soirée Festive [Concours]

Résumé : Une folle nuit a Gadgetzan
Auteur Lasarde
Création 16 déc. 2016
Mise à jour 17 déc. 2016
Format Icone libre HearthstoneLibre
Type Concours
Coût 6 120
Note
...
Vues 208
Favori
BBcode
logo Battle netExporter
Exporter vers Hearthstone

Liste des cartes

Cartes Guerrier (19)

Carte Type Mana
2Amélioration !Sort1
2
Second de N'Zoth
Serviteur1
2Frappe héroïqueSort2
2Hache de guerre embraséeArme2
2
Adepte de la Voile sanglante
Serviteur3
2
Usurière des Dessoudeurs
Serviteur3
2Frappe mortelleSort4
1
Hobart Martelutte
Serviteur4
2Soldat d'élite kor'kronServiteur4
2Faucheuse en arcaniteArme5

Cartes neutres (11)

Carte Type Mana
2
Boucanier de petite envergure
Serviteur1
2Matelot des mers du SudServiteur1
1
Sir Finley Mrrgglton
Serviteur1
2Mousse de la Voile sanglanteServiteur2
2Corsaire de l'effroiServiteur4
1Capitaine VertepeauServiteur5
1Leeroy JenkinsServiteur5

Statistiques

Courbe de Mana
0
1
2
3
4
5
6
7+
Type de cartes

Description

La nuit était tombée, s'étalant comme une croûte noirâtre sur les rues et les places. Au détour d'une venelle, une taverne lançait juste assez de lumière pour attirer l’œil du chaland en mal d'ivrognerie. La pancarte intitulait l'endroit "à la Mouette qui fouette", et l'on n'aurait pu trouver plus juste appellation de ce bouge sombre et sordide, du genre où le sol craque, où les murs collent, et où l'on se trouve heureux que la chiche lueur des lampes à graisse oublie d'éclairer certains recoins.

https://s3.amazonaws.com/zam-hearthhead-media/media/OfficialGadgetzan/Concept%20Art/rafael-zanchetin-talan.jpg

Accoudé au comptoir, un Boucanier de petite envergure sirotait un vin de fruits gazeux en se donnant de grands airs et en espérant faire passer le breuvage pour un rhum de Rumsey, ce qu'il était loin d'être. Cela ne trompait personne, et surtout pas le tavernier, qui était en fait à peu près certain de lui avoir servi une carafe de sa propre urine, de celle qu'il stockait en réserve pour les grandes occasions. Ce soir là pourtant, il ne faisait pas le fier, occupé depuis près d'une heure à essuyer la même chope en étain avec un torchon sale, espérant y voir une quelconque Amélioration !. De temps à autre, de façon la plus discrète possible, il lançait des coups d’œil nerveux vers un rassemblement de fidèles, à l'autre pour de la salle. Les assemblées, ce n'était pas son truc, surtout de pirates. Certes, ce n'était pas évident, notamment quand on était, comme lui, heureux propriétaire d'une taverne à Gadgetzan. Ça lui apprendrait à s'enthousiasmer un peu trop vite ... L'annonce disait "Aventure et dépaysement", pour sûr... Sauf qu'il était loin d'être un Matelot des mers du Sud, lui. L'aurait mieux fait de rester au pays, à élever des chèvres.

Ce soir encore, il sentait bien qu'il aurait de la peinture à refaire le lendemain. Il devait lui en rester quelques bidons, achetés en promo chez l'artisan suite à la bagarre de la semaine dernière. Malgré les six couches passées avec application, il avait l'impression que la tâche de sang ne s'estomperait jamais. Une belle tâche, vraiment, qui s'était étalée en gerbes sur son mur quand un quelconque Adepte de la Voile sanglante s'était fait exploser le chef par un de ses meilleurs clients, le Capitaine Vertepeau, tout ça parce qu'il avait eu le malheur de dire que sa Hache de guerre embrasée n'était pas assez ... disons ... embrasée. C'est qu'il était susceptible, le capitaine, pour sûr ... Et encore, ce soir-là, il n'avait bu qu'un Chouchen du Norfendre. "Si on échappe aux giclées d'une énième Frappe mortelle, on sera pas trop mal", songea le tavernier en louvoyant de nouveau vers l'un des angles les plus mal éclairés de la salle, où se tenaient quatre types à la mine patibulaire. Plus on approchait de l'endroit, plus les murmures de conversation se faisaient feutrés et respectueux . Il aurait été bien malaisé de nous énerver ce monde là. Même la Mousse de la Voile sanglante, venue récurer les casseroles en dédommagement de la cervelle éclatée de la semaine dernière, s'était mis à nettoyer les tables crasseuses en ayant soin d'être la plus silencieuse possible, qualité par ailleurs bien mal assortie à son allure d'adolescente inachevée. "Elle a raison de se faire discrète, la petite." C'est qu'il y avait du beau peuple, ce soir.

https://www.hearthstonetopdecks.com/wp-content/uploads/2016/11/grimy-goons.jpg

Rassemblés autour d'une table, les quatre larrons devisaient sans se soucier le moins du monde du malaise qu'ils provoquaient. A gauche, Sir Finley Mrrgglton. Le tavernier l'avait jusqu'alors rarement vu, et ne l’appréciait guère, car l'individu ne buvait que du thé. Du thé. Comme si sa foutue pancarte n'indiquait pas clairement qu'on était dans une taverne. Cela dit, il était quand même allé lui chercher son thé. Du vrai thé. C'était pas à ce genre de client qu'il pouvait faire le coup de l'urine rance. Il aurait trouvé dommage que ce soit son propre sang qui éclabousse ses murs ... A droite, un grand hommes d'affaires, un "biznessmanne", comme aurait dit sa mère : Hobart Martelutte, ingénieur de son état, se faisait nonchalamment servir une Tequila de Don Carlos par la dernière Usurière des Dessoudeurs en date, une gamine qu'il avait prise sous son aile. Elle faisait même pas un mètre, mais le patron avait quand même les chocottes en la voyant. Elle avait un truc pas net dans le regard ...

- Hé ! Couille de moule ! beugle-t-elle à son intention. Reviens par ici !

Hobart Martelutte lui assène une claque derrière la tête pour lui enjoindre à se calmer. Il avait horreur de la vulgarité, Hobart Martelutte. Pas de ça chez nous. La gamine, elle allait devoir apprendre ... Néanmoins, le tavernier se hâte de poser torchon et chope, et d'aller les resservir. Au passage, il adressa un regard furtif aux deux derniers compères, ceux qu"il ne pouvait voir depuis son comptoir : un Corsaire de l'effroi qu'il n'a jamais vu, et qui porte bien son nom. En voyant le dernier, il se figea un instant, pour aussitôt se reprendre : à ce jeu, le moindre geste lui serait fatal. Non, bon sang, il ne rêve pas : le Second de N'Zoth était assis là. Dans sa taverne. A bien y réfléchir, même s'il aimait le gratin, celui là était d'un genre qu'il aurait préféré ne jamais croiser chez lui. Discrètement, il s'effaça devant les individus qui devisaient d'on ne sait quelles sombres affaires, et regagna son comptoir en priant les dieux et les saintes boules de Thrall qu'aucune tête ne soit tranchée ce soir.

La porte s'ouvrit soudain, dans un craquement sonore et alla rebondir sur le mur. Un vent chargé d'embruns s'engouffra dans la pièce, faisant vaciller les lampes à graisses et danser les ombres sur le visage des forbans. Chacun se figea, jusqu'aux mouches noyées dans le ragoût. Le visiteur importun s'avança. Grand, costaud, il arborait une moustache respectable. D'une sacoche en cuir qu'il portait au côté s'échappaient de curieux grincements. Le tavernier plissa les yeux : il aurait juré voir le sac gigoter ...

- Hé, l'ami ! lança-t-il à l'inconnu alors qu'il s'accoudait au comptoir. J'veux pas d'ennuis dans ma taverne et c'que t'as dans ton sac doit rester dehors.

L'autre haussa un sourcil, ainsi qu'une moitié de moustache.

- Je prendrai une brune d'Austrivage, répond-il en ignorant la remarque. Et un poulet. Il s'assit sans plus de cérémonie sur un tabouret collant. Le tavernier tenta de rester maître de sa situation.

- Désolé l'ami, j'insiste : y a un truc pas net dans ton sac. Ca bouge. Si c'est un chien, ça doit rester dehors.

Il fit glisser un écriteau sur le comptoir, en souhaitant que l'inconnu sache lire :

- Tu vois, c'est écrit là "Interdit aux chiens". C'est à cause de ma femme, tu comprends. Elle a des allergies.

Il sentit sa phrase mourir dans sa gorge. L'autre haussa sa seconde moitié de moustache. Un bien belle moustache, vraiment.

- Tu sais, je l'ai connue, ta femme, tavernier. Assez bien même, du temps où elle faisait ses bâtards.

Un sourire étira les commissures de ses lèvres. Malgré lui, le patron ne put s'empêcher de songer à de nombreux petits enfants illégitimes à moustaches. Cependant, le larron continuait :

- Et donc ta femme, vois tu, il m'a semblé qu'elle avait dit "interdit aux chiens ET aux gobelins". Or ...

Il désigna d'un geste vague l'assemblée derrière lui.

- ... Or je vois quand même une bonne tripotée de gobelins ce soir. Donc je me dis qu'il y a des valeurs qui se perdent. C'est bien triste. Mais, par respect pour ta femme, je ne vais pas faire d'histoires, tant que tu me ramènes fissa ma brune. Et mon poulet.

Dans la salle, le temps semblait s'être figé, le silence devenu une entité palpable et visqueuse. Un silence hurlant que l'affront ne resterait pas impuni et que chaque gobelin présent ce soir - bon sang ce qu'ils étaient nombreux - allait faire un carnage pour avoir la chance de repartir avec un petit bout de moustache. Au fond de la pièce, le Sir Finley Mrrgglton se hâtait même de finir son thé, histoire de ne pas gâcher ... A ce moment là du scénario, le tavernier se dit qu'il avait le choix entre deux options : courir au massacre ou tenter de sauver les meubles. La deuxième eut sa préférence. Sous son comptoir, à côté de son cru du jour, il s'empara de son investissement de la semaine passée, une hache qui lui avait coûté fort cher et qu'il pensait dissuasive. Espérant avoir l'air plus intimidant qu'il ne l'était en réalité, il posa l'objet au nez et à la moustache de l'inconnu. Cette dernière frémit plus que jamais - c'était à croire qu'elle était dotée de vie.

- Impressionnant, railla l'homme.

Malgré lui, le tavernier baissa les yeux vers l'arme, juste le temps de se dire qu'elle était loin d'être aussi intimidante que ça, finalement. Elle était même assez risible. Trop légère pour être efficace. Le manche ressemblait à de la mousse, et la lame avait trop de pierres précieuses, trop de fioritures. Il ne lui semblait pas que son oncle Jim coupait les arbres avec ce genre de hache ... Encore une fois, il s'était laissé emballé par l'annonce : Faucheuse en arcanite, que ça disait. Ça lui avait fauché son blé, pour sûr. Mais le reste ...

- Bon, reprit Moustache en posant lui aussi ses armes, on arrête la plaisanterie. Je veux ma brune et mon poulet, ou bien ...

Un étrange cliquetis sonore retentit derrière eux, et tous se tournèrent. Hobart Martelutte s'était levé et jugé sur une table, une étrange arme à la main. Ses collègues, souhaitant manifestement ne pas entraver son initiative, s'étaient reculés prudemment de deux pas et avaient fini leurs consommations. Seul le Sir Finley Mrrgglton tenait toujours sa tasse à thé, à présent vide, avec une étrange lueur dans le regard.

- Il me semble, commença calmement Hobart Martelutte en brandissant sa diablerie gobeline, que notre homme, bien que discourtois, à demandé un poulet, mon brave. Un. Poulet.

Il arme son infernale machine : "Eh bien, noble assistance, je vais lui en offrir un ! ADMIREZ L’HOSPITALITÉ DE GADGETZAN !!!"

Il appuie sur la gâchette alors que tous plongent sous les tables. S'ensuit une explosion retentissante suivie d'un nuage de fumée verdâtre, à travers duquel résonnent soudain d'étranges caquètements. Dans la pagaille générale, le tavernier aperçoit de singuliers volatiles mécaniques jaillir de l'engin pour se ruer sur l'inconnu à moustache. Il eut beau se débattre, les poulets démentiels furent trop nombreux sur lui, et l'on ne vit bientôt qu'une forme floue et tourbillonnante au milieu des rouages et de roucoulements stridents. Hagard, échevelé, ses vêtements déchirés, l'inconnu sembla entrer en transe et se mit à hurler dans un dialecte que personne ne comprit. C'est tout juste si l'on put saisir "LLIIIIIIIIIIITTTTT RRRROOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUUIIIIIILLLLLE !!!! GGGEEEEEENNNNNNNNNE CCUUUUUUUUUUUUUUIIIIIISSE !!!", ce qui, bien entendu, ne voulait rien dire.

https://bnetcmsus-a.akamaihd.net/cms/gallery/gu/GU5T4RGNRLC11434398043862.png

Le tavernier plongea sous son comptoir agrippant sa hache de pacotille à s'en faire pâlir les jointures ; dans toute la salle, la bagarre avait éclaté, et des projectiles divers, allant de la chope au bol de ragoût figé, volaient un peu partout, au petit bonheur. A n'en point douter, il était bon pour racheter de la vaisselle. Avec un pincement au cœur, il entendit, plaqué sur le sol sale, la symphonie des verres et des brocs qui se brisaient crescendo ; il en aurait pleuré tant il était ému. L'espace d'un instant, alors qu'il contemplait ses meilleurs bouteilles se fracasser, il sentit le courage passer près de lui et osa brandir sa hache, mais sa révolte fut de courte de durée. Lui succéda l'embrasement de ses rétines, lorsqu'il découvrit la mêlée générale, un enchevêtrement de têtes et de membres, dans laquelle il lui sembla discerner un poulet à moustaches. Préférant alors embrasser la plus nobles de ses anciennes traditions - la fuite - le tavernier se plaqua au sol et entreprit de ramper à travers la salle pour trouver le salut. Les Frappe héroïque, ce serait pour une autre fois. Sinuant à travers la salle, dans les relents d'ivrogne et de bière rance, il ne put s'empêcher d'assister à la ruine de sa propre taverne. A un moment, il capta le Sir Finley Mrrgglton fracassant le crâne d'un parfait inconnu à coup de tasse à thé. La tasse arborait un délicat motif de camomille rose. Plus loin, il fut assailli par la vision de l'Usurière des Dessoudeurs, brandissant une autre invention gobeline démentielle ; cette dernière crachait des poissons à dents en lieu et place de poulets. L'homme n'aurait su dire lequel des deux avait sa préférence. Les poissons mourraient plus vite, peut-être... En évitant de justesse une table volante, il surprit le Second de N'Zoth, ayant manifestement volé la théière du voisin, en déverser le contenu dans l'oreille de son pauvre Mousse de la Voile sanglante. C'était peut être ce qui ferait le moins de dégâts ce soir, le bougre n'ayant déjà pas beaucoup de cervelle. Parvenu, enfin, au bout de la pièce, il avança une main tremblante vers la porte d'entrée... si seulement il parvenait à la pousser ... son salut était au delà. Soudain, elle s'ouvrit. Dans l'embrasure se tenait un de ses habitués, un Soldat d'élite kor'kron, qui venait régulièrement prendre un verre lors de ses permissions. Ce dernier écarquilla les yeux devant l'indescriptible, hasarda un regard interloqué à l'égard du tavernier.

- Navré, répondit ce dernier, ce ne sera pas pour ce soir.

Comme pour appuyer ses dires, un cri aigu retentit derrière lui; bientôt suivi d'une deuxième, semblable et d 'une explosion assourdissante. Le bâtiment s’embrasa. Effaré, les deux hommes eurent juste le temps de se traîner jusqu’au caniveau le plus proche. De là, le patron contempla, impuissant, et aussi dignement que possible, partir en fumée son investissement des trente dernières années. Nostalgique, il songea au prêt de 200 000 pièces d'or de la banque gobeline qui lui avait permis de l'obtenir et songea que les chèvres, c'était peut être moins cher, et plus tranquille. Alors qu'il devisait ainsi sur son sort, égaré au milieu des cris et des cendres, il vit s'envoler du brasier deux créatures étranges, un croisement entre le saurien et la chauve souris. Accrochée à l'aile de l'un d'entre eux, une sacoche en cuir ... "Fichtre et Foutre ! Il avait pas un chien ... il avait des foutus dragonnets !!!"

Épilogue :

Trois jours s'étaient écoulés depuis l'incendie. Le climat et la mer, dans un souci de charité, avaient fait pleuvoir sur Gadgeztan un ouragan et un tsunami qui avaient calmé certaines ardeurs. Assis devant les vestiges de l'auberge, deux vieillards gobelins devisaient :

"C'est bien dommage, tout de même. C'est la douzième taverne à brûler cette semaine".

L'autre hocha la tête.

"Dommage, pour sûr. Le propriétaire n'avait pas d'assurance."

"Ah, c'est une idée à creuser, ça. On les ferait investir ..."

"S'ils investissent, on brûle pas."

"Mais s'il investissent pas ..."

"Ah c'est dommage hein. Mais bon, c'est la vie."

Tout à leur conversation, il virent arriver un nouveau venu ; un bleu, tout juste frais, sorti de l’œuf. Enfin, celui-là avait plutôt l'air sorti du caveau, ce qui ne l'empêchait pas de se donner des grands airs. Ces jeunes ! A peine avaient ils massacrés deux brigands des sables qu'ils s'imaginaient déjà en possession de la troisième jambe de Wyrt.

"Excusez-moi, Messires ! les apostropha le bougre. Je viens d'arriver dans votre belles région, où l'on m'a dit que je pourrais trouver un homme répondant au nom de Leeroy Jenkins.

Les deux se regardèrent :

- Non, je crois pas.

- Ah, mais peut être en fait ...

- Me semble pas ...

Ils se tournèrent vers l'inconnu, qui avait déjà filé. Au bout d'un quinzaine de minutes, l'un des gobelins reprit :

- C'est dommage qu'il soit parti.

- Pourquoi ? demanda l'autre. On le connaissait pas son type.

- Mais peut être bien que si. Je crois bien que c'est lui qu'a cramé l'auberge.

- T'est sûr ? Il avait des moustaches ?

- J'sais pas.

- C'est mystérieux les moustaches ...

A quelques encablures de là, le jeune malandrin continuait sa quête. Il chercherait dans chaque village, chaque taverne incendiée. Il était prêt à tout pour trouver son idole, rejoindre celui qui savait allumer le feu.

https://cdna0.artstation.com/p/assets/images/images/002/010/532/large/norbert-toth-tanaris-desert.jpg?1455912431

Autres decks Guerrier

Top 5 des decks du moment

TitreAuteurMise à jourCoûtNotecomment

Commentaires