Je ne saurai pas comment vous décrire mon état actuel, si ce n'est ce "blues" que je ressens. J'ai vraiment l'impression d'être en perdition, de ne pas savoir quoi faire. Au point que je ne fais plus rien. J'ai envie de me sentir bien mais sans y arriver. Je n'arrive pas à dépasser ce sentiment de mal-être. C'est pourtant très différent de ma dépression. Ma dépression j'ai su la diagnostiquer mais surtout j'allais réellement mal. Maintenant je ne sais surtout plus comment avancer. Je ne sais plus où je veux aller ni comment faire. C'est un sentiment qui m'évoque une certaine nostalgie, une envie de revivre une période chérie de mon passée. Mais aussi une envie de tendresse qui à moi me manque. Comme si je n'étais qu'une sculpture de glace parfaite d'extérieure, mais qui ne chercherait qu'à fondre sur un radiateur afin d'en connaître la douce chaleur qui tempérerait mon gel intérieur. Je ne trouve plus l'équilibre et je me demande même si je l'ai déjà trouvé. Ai-je déjà réussi à être autre chose que ce qu'on me demande d'être. Être un fils, un frère, un élève, un camarade. Ai-je déjà réussi à être ma personnalité propre, cette conscience qui s'efface durant nos interactions sociales. Ai-je déjà réussi à arrêter de m'enfuir dans une bulle réconfortante, bulle que je nomme arbitrairement "moi", bulle dorée faite de béton. Une bulle dont on ne peut fuir à son tour quand elle devient étouffante. La musique semble être cette bulle pour moi. Une envie de me retrouver, comme si autre chose que moi pouvait m'aider à me retrouver. Je dis bien chose et non "personne". C'est tous le paradoxe. Jamais une chose ne peut nous aider à nous retrouver, car elle ne possède pas cette candeur humaine nécessaire. Elle n'est qu'un obstacle sur lequel on bute car l'humain nous échappe. Les personnes me fuient et ne s'accrochent pas à moi, elles seules arriveraient à me remettre droit sur mes béquilles, étape nécessaire avant d'arriver à marcher. Mais les humains me fuient. Je deviens alors corrosif pour moi et les autres, je commence alors à fondre à cause de l'acide que je ne peux évacuer. J'ai ce sale arrière-goût de recul permanent, comme si je ne pouvais qu'avancer à reculons. Je n'ai plus la volonté d'aller plus loin en avant. Si jamais ce que je définis par "avant" est effectivement "l'avant". Il faudrait pour cela que j'arrive à aimer mes imperfections, à les accepter. Mais je n'y suis jamais arriver. Je me vide de plus en plus et ce Blues est la mixture qui rempli mon verre. Je me perds entre ce que je devrais faire, ce que j'aimerai faire et ce qui me ressemble. J'ai l'impression d'être en perpétuel remise en question depuis plus de 3 ans, sans jamais voir la lumière de la paix étincelante. Comme si j'étais le seul à me prendre la tête sur un mur de brique, que tous le monde arrive à contourner. Comme si j'étais ce seul être à faire une fixette dessus, que tous les autres arrivent à dépasser. Finalement, ce problème qui ne vient que de moi m'empêche d'avancer. Je reste sur la case départ, mes avancées ne sont que des faux-départs, des accélérations incontrôlées qui me font foncer dans le mur, tête la première.
je suis peut être mal placé pour te le dire et je ne te connais pas mais tous ce que je peux te consseiller c'est de ne jamais ce renfermer sur soi même, même si l'on a plus que cela. C'est un cercle vicieux après plus tu te renfermes sur toi même, moins tu sort de chez toi et moins tu vois de gens (je ne sais pas si c'est ton cas mais je fais juste une géralité donc ne le prends pas pour toi), et moins tu vois de gens plus tu te renfermes sur toi. L'une des chauses à faire c'est de sortir renconter des gens, car il y a un moment où tu ne peux pas faire tous tous seul il faut s'appuier sur les gens qui nous entourent. Je ne sais pas si je t'aurais servis mais j'espère que tu iras mieux pour l'avenir. (et désolé si tu as mal pris ce que j'ai, dis je veux juste aider)
Salut Iron, content de te revoir dans la Taverne, et de savoir que tu vas mieux :) Je vais essayer d'éviter la psychologie à deux balles de la dernière fois. Déjà c'est pas mal que tu aies un coup de blues et non plus une énorme dépression, un coup de blues tout le monde en a et tout le monde s'en sort. Tu te poses beaucoup beaucoup de questions je trouve. Tu es sans doute très intelligent, et de ce que tu disais dans un post précédent, tu détestes ce monde qui est si con et injuste.
Je te propose donc de devenir (un petit peu) con ! D'arrêter de réfléchir et de te poser des questions un moment :) le monde sera toujours pourri avec ou sans toi, et tu ne peux pas vraiment changer le monde maintenant et tout seul. Tu sera peut-être le champion de la lumière dans quelques années, mais d'ici là, rendons-nous à l'évidence, tu es un peu jeune, et cela limite l'impact que tu as dans la société. En attendant d'avoir plus de force de frappe, il serait dommage de te cramer la santé non ? Ce que je fais quand je déprime et que j'aimerais que le monde brûle ou comprenne ce qu'il est et redevienne bon, humble, et en harmonie avec lui-même et ce qui l'entoure, c'est que j'arrête totalement de m'informer. Ca fait presque 3 ans maintenant que je n'ai plus de télé. Avant j'étais malade de stress à cause des infos (c'était au moment des attentats, j'ai de la famille qui était dans la police). Sans télé, plus de stress des médias. Les attentats, ils se passaient toujours, j'en étais conscient, mais on ne passait pas son temps à me le mettre en pleine figure. En ce moment, les gilets jaunes (ou ceux qui les portent) font pas mal de bordel, la paix sociale est durablement endommagée, le Brésil détruit l'Amazonie... Mais je m'en fous un peu.
Une astuce que j'ai retrouvé alors que j'écrivais : l'irresponsabilité (bon sens du terme). Quand quelque chose te tracasse : es-tu responsable de cette chose ? Maîtrises-tu cette chose ? Peux-tu avoir un impact sur cette chose ? Si tu réponds non, alors oublie cette chose, ou ne t'en fais pas pour ça. Exemple 1 : réchauffement climatique. Sommes-nous responsables ? Non, assurément. Les particuliers représentent 10-15% de la merde de la planète, le reste c'est les industriels. 10/15% / 7 milliards de gens = responsabilité 0%. On ne maîtrise rien, on subira. Avons-nous un impact ? Non au global, oui au local. Agissons local, oublions le global. Si tout le monde (les gens du bas, les particuliers) fait ça, tout le monde ira mieux dans la tête, ET la global ira un peu mieux aussi. Exemple 2 : les humains te fuient. Es-tu responsable ? Si tu dis oui, réfléchis bien, peut-être que la réponse n'est qu'n demi oui et que les autres sont aussi responsables. Maîtrises-tu cela ? je pense que non, on ne maîtrise jamais les autres, déjà que soi on a du mal. As-tu un impact ? Je pense que oui, nos actions influent l'extérieur. Conclusion ? Tu as ton libre arbitre, tu fais tes choix, tu as ton chemin, tu décides de ce que tu en fais :) Fais-toi en un peu moins, sois libre, et surtout, ouvres les yeux, tu es déjà libre, tu es déjà heureux, il faut juste que tu t'en rendes compte !
Désolé, je crois que je suis reparti dans la psycho à deux balles xD et désolé aussi, je suis certain d'avoir répondu à côté de la plaque. Mais bon, si ça peut nourrir ta réflexion/t'aider à avancer vers où que ce soit, c'est toujours ça :)
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27 Avr 2019, 10:22Grade Émeraude
La musique semble être cette bulle pour moi. Une envie de me retrouver, comme si autre chose que moi pouvait m'aider à me retrouver. Je dis bien chose et non "personne". C'est tous le paradoxe. Jamais une chose ne peut nous aider à nous retrouver, car elle ne possède pas cette candeur humaine nécessaire. Elle n'est qu'un obstacle sur lequel on bute car l'humain nous échappe. Les personnes me fuient et ne s'accrochent pas à moi, elles seules arriveraient à me remettre droit sur mes béquilles, étape nécessaire avant d'arriver à marcher. Mais les humains me fuient. Je deviens alors corrosif pour moi et les autres, je commence alors à fondre à cause de l'acide que je ne peux évacuer. J'ai ce sale arrière-goût de recul permanent, comme si je ne pouvais qu'avancer à reculons. Je n'ai plus la volonté d'aller plus loin en avant. Si jamais ce que je définis par "avant" est effectivement "l'avant". Il faudrait pour cela que j'arrive à aimer mes imperfections, à les accepter. Mais je n'y suis jamais arriver. Je me vide de plus en plus et ce Blues est la mixture qui rempli mon verre. Je me perds entre ce que je devrais faire, ce que j'aimerai faire et ce qui me ressemble.
J'ai l'impression d'être en perpétuel remise en question depuis plus de 3 ans, sans jamais voir la lumière de la paix étincelante. Comme si j'étais le seul à me prendre la tête sur un mur de brique, que tous le monde arrive à contourner. Comme si j'étais ce seul être à faire une fixette dessus, que tous les autres arrivent à dépasser. Finalement, ce problème qui ne vient que de moi m'empêche d'avancer. Je reste sur la case départ, mes avancées ne sont que des faux-départs, des accélérations incontrôlées qui me font foncer dans le mur, tête la première.