[TAA] La Taverne des Auteurs Amateurs [TAA]

La pêche aux moules est votre passion ? Parlons-en ici.

Thrale
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12 Mars 2017, 11:35
Bon, après avoir reporté tout cela en secret ( et abandonné l'idée ), voir et lire les histoires m'a donné de nouveau envie d'écrire, j'essaie de faire au mieux, mais j'espère que vous serez indulgent une fois l'histoire sortie ( notamment sur l'utilisation des temps et sur la syntaxe ... ) je suis en train de faire un premier jet ( j'en avais déjà fait un mais il me manquait des idées et cela faisait une histoire vide, du coup j'ai décidé de m'inspirer de plusieurs histoires existantes ... ), j'espère que tout cela vous plaira quand même, et par contre ne me piquez pas l'idée ( bon personne l'a eue encore malgré mon long abandon ... ), j'espère cette fois y arriver, je vous tiendrai au courant mais j'ai de nouvelles idées, c'est déjà ça et j'inventerai quelques personnages sans respecter le lore car je ne le connais pas ( bon j'ai abandonné l'idée de m'y intéresser aussi ... ), j'espère que vous ne m'en voudrez pas, mais je mettrai plusieurs personnages d'Hearthstone ( sans lien avec les histoires déjà écrites .. ), surprise donc si j'ai le temps je post mi-avril ou fin mai ;.. je lirai dès que je peux les autres histoires ... A bientôt
Citation de ThraleBon, après avoir reporté tout cela en secret ( et abandonné l'idée ), voir et lire les histoires m'a donné de nouveau envie d'écrire, j'essaie de faire au mieux, mais j'espère que vous serez indulgent une fois l'histoire sortie ( notamment sur l'utilisation des temps et sur la syntaxe ... ) je suis en train de faire un premier jet ( j'en avais déjà fait un mais il me manquait des idées et cela faisait une histoire vide, du coup j'ai décidé de m'inspirer de plusieurs histoires existantes ... ), j'espère que tout cela vous plaira quand même, et par contre ne me piquez pas l'idée ( bon personne l'a eue encore malgré mon long abandon ... ), j'espère cette fois y arriver, je vous tiendrai au courant mais j'ai de nouvelles idées, c'est déjà ça et j'inventerai quelques personnages sans respecter le lore car je ne le connais pas ( bon j'ai abandonné l'idée de m'y intéresser aussi ... ), j'espère que vous ne m'en voudrez pas, mais je mettrai plusieurs personnages d'Hearthstone ( sans lien avec les histoires déjà écrites .. ), surprise donc si j'ai le temps je post mi-avril ou fin mai ;.. je lirai dès que je peux les autres histoires ... A bientôt


Mi-Avril fin mai. Bon ça va tu es large ^^ Allez je rajoute deux membres à ce fameux topic ^^
Citation de ThraleBon, après avoir reporté tout cela en secret ( et abandonné l'idée ), voir et lire les histoires m'a donné de nouveau envie d'écrire, j'essaie de faire au mieux, mais j'espère que vous serez indulgent une fois l'histoire sortie ( notamment sur l'utilisation des temps et sur la syntaxe ... ) je suis en train de faire un premier jet ( j'en avais déjà fait un mais il me manquait des idées et cela faisait une histoire vide, du coup j'ai décidé de m'inspirer de plusieurs histoires existantes ... ), j'espère que tout cela vous plaira quand même, et par contre ne me piquez pas l'idée ( bon personne l'a eue encore malgré mon long abandon ... ), j'espère cette fois y arriver, je vous tiendrai au courant mais j'ai de nouvelles idées, c'est déjà ça et j'inventerai quelques personnages sans respecter le lore car je ne le connais pas ( bon j'ai abandonné l'idée de m'y intéresser aussi ... ), j'espère que vous ne m'en voudrez pas, mais je mettrai plusieurs personnages d'Hearthstone ( sans lien avec les histoires déjà écrites .. ), surprise donc si j'ai le temps je post mi-avril ou fin mai ;.. je lirai dès que je peux les autres histoires ... A bientôt


Content que tu nous rejoignes :)
Je suis sûr que ton histoire sera sympa ;)
Sinon, j'ai posté le 1er chapitre de mon histoire, je suis pressé de connaitre vos avis :)
Citation de IronOfdragoonsDonne moi la carte sur laquelle tu souhaites bosser puis let's go.

Le Maître fabricant d'épées et j'avais prévu de faire intervenir la fabricante d'armure comme un personnage assez important. Alors je m'y met! J'espère que ça prendra pas plus de 2 semaines ^^
Citation de Marwill123
Citation de IronOfdragoonsDonne moi la carte sur laquelle tu souhaites bosser puis let's go.

Le Maître fabricant d'épées et j'avais prévu de faire intervenir la fabricante d'armure comme un personnage assez important. Alors je m'y met! J'espère que ça prendra pas plus de 2 semaines ^^


Prends ton temps ^^ on impose aucune deadline :)
Citation de Marwill123
Citation de IronOfdragoonsDonne moi la carte sur laquelle tu souhaites bosser puis let's go.

Le Maître fabricant d'épées et j'avais prévu de faire intervenir la fabricante d'armure comme un personnage assez important. Alors je m'y met! J'espère que ça prendra pas plus de 2 semaines ^^

ne fait pas comme moi, ne t'impose pas des horaires ^^ Et ne part pas dans toutes les directions, pour finir tu ne t'y retrouve plus^^
Sinon, est ce que qqun a des nouvelles de l'histoire de Xelirach ^^' ?
Citation de Note du narrateurVous avez compris, cette "courte" histoire est fantastique et psychologique. Tous comme l'histoire du pilleur de tombes, l'ambiance mystique et oppressante fait partie de l'intrigue. Le côté religieux est assumé. En aucun cas n'y voyez de critique quelconque. Je précise, car certains l'ont vu comme tel. Profitez de vos dernière heures. https://www.youtube.com/watch?v=NwSU9uvl7Mc


Toute notre confrérie commençait à se poser des questions. Des choses comme ça, personne n'en avait vécus.
« Vous avez pourtant dit que certains on rejoint la croisade écarlate et on servit Thalnos non ?
- Même eux n'avaient rien vu de tel. Cela les dépassaient.
- Tentaient t-ils de répondre à la question ?
- Ils ont disséquer les corps, chercher dans les livres anciens.
- Et ?
- Rien. »
C'est quoi ces questions ? Pourquoi il appelle un de ses larbins ? Il lui rapporte un grimoire ? Qu'est-ce qu'il nous fait là ?
« Ceci mon cher est un rapport d'un de vos confrères. Confirmez-vous ses dires ?
- De qui ?
- Je vous laisse lire, je ne sais pas lire cette écriture. »
Je dois lui déchiffrer. C'est sûrement un piège pour savoir si je ment. Cette écriture n'est pas nôtre.
« Ceci ne provient d'aucun de chez nous, ce n'est pas notre écriture.
- Sûr ?
- Sûr.
Très bien. »
Fait pas l'étonné. C'est un excellent comédien, sa figure ne laisse présager rien de bien.
L'étau se resserre. Le fruit commence à mûrir. Il va tombé.

Le frère Funèbre m'assurait que l'affaire serait vite sortit de l'ombre. Il a servit Thalnos, il devait ramener les réprouvés dans le droit chemin. Il s'y connaissait dans le surnaturel. Je me décida à l'aider. Il accepta cette aide. Il ne travaillait que de nuit. Dans les caveaux du temple. On descendit ensemble. Il me dit alors :
« Sache que tu t'apprêtes à voir le destin d'Azeroth changer. Tu peux faire marche arrière encore. Mais dans tous les cas, tu devra faire vœux de silence. Que tu descendes ou remontes.
- Je descends.
- Très bien. »
Une fois en bas, il reposa sa torche dans l'étui fait pour. Il ouvrit alors une lourde porte de métal.
Je fis alors la rencontre qui allait changer mon destin.
Une sonnette retentit.
« Excusez-moi, mais c'est l'heure de la pause déjeuner. Allez vous dégourdir les pattes. On se retrouve dans une heure ou deux. Comme vous le sentez.
- Une heure.
- Très bien. Retirez-lui ça vous autres. »

Je me balade alors dans l'établissement, j'ai pas faim. De grands couloirs rectiligne se poursuivaient de façon parallèle. Et se croisaient à certains point. Une géométrie parfaite. Les couloirs donnaient sur des salles, dont les portes opaques et insonorisés ne laissent rien transparaître. Je sais que ce sont des salles d'interrogatoires. Je viens d'y faire un tour. Mais je sens que quelque chose est louche. C'est dans l'air. Une onde maléfique, corrompue. Je vois régulièrement des types en blouses, comme mon inspecteur, avec sous les bras un gars. Tous se dirigent vers la même direction. Un couloir unique et sombre. Je ne savais pas où il menait. C'est louche selon moi. Des photos du maire de la ville un peu partout me laisse supposer que le bâtiment est au service de la communauté. Mais ce couloirs, il est bizarre. Je me dois d'enquêter là-dessus.
« Ah, je vous cherche depuis un quart d'heure. Venez-là vous. Remettez-lui ça. »
Je dois reprendre mon histoire. Je vais être le plus conciliant possible. Il joue le jeu de la confiance. Peut être me laissera t-il me balader à ma guise dans le bâtiment. Je pourrais alors éclaircir ce mystère.
Quelque chose le turlupine. Je pense que cette affaire aura droit à une suite. Je le ferai suivre. Mais essayons d'entrer dans son jeu.

Quand la porte de métal s'ouvrit, je vis un homme. Des cornes lui sortait de la mâchoire. Son teint violet me fessais pressentir une métamorphose quelconque. Ou autre chose de plus sordide. En tous cas, cela a réussis.
« Je te présente un collaborateur, monseigneur Kazakus. Monseigneur, voici frère Croasse.
- Un honneur de vous rencontrez.
- Moi de même. »
Kazakus ne faisait pas partie de l'ordre. Deux gros bras derrière, des drakônides, surveillaient nos agissements. Il y avait les deux corps. Disséquer, étudier. Tous étaient compilés dans un rapport précis point par point.
« Je m'excuse un instant, je dois aller expliquer quelques bricoles à mes gardes du corps, cela ne vous dérange pas ?
- Pas le moins du monde, répondis-je. Il se tourna au fond de la pièce, assez loin pour ne pas remarquer mes murmures vers frère Funèbre. Je le pris par la manche.
- Quoi donc ?
- Moins fort, mais explique pourquoi ce bandit se trouve dans notre temple. Il mérite le bûcher, pour tous ses pêchers.
- C'est ce que tu penses. Frère Croasse, il est différent des autres. Pour changer et protéger Azeroth il nous faut l'aide de cet être puissant. Rassurez-vous, il n'est pas un Han'Cho, ce n'est pas une brute épaisse sans idéaux ou valeurs. »
Il revint vers nous. Je venais de passer un cap dans mon destin.
Citation de DarkSkywalkerSinon, est ce que qqun a des nouvelles de l'histoire de Xelirach ^^' ?


Xeli préfère jouer à OW. Le jour ou on l'autorisera à écrire sur persos qui on déjà une histoire p'têt qu'il reviendra xp
Yabutô le seigneur démon :

C’était un soir de pleine lune. Gadjetzan ne s’était pas encore couchée, et les différents commerces se préparaient pour une nuit agitée : la sentence. Un soir par année, de nombreuses silhouettes noires, se fondant dans la nuit, pillent et ravagent les petits commerces des quartiers Pandaren de Gadjetzan. L’origine de cet acte est inconnue, de même que celle des mystérieux agresseurs. Ce soir-là, c’était une première pour Yabutô. Le jeune elfe avait travaillé dur pour arriver à ce stade. Brouillecaboche lui avait assuré qu’il ne risquait rien. « Tu verras mon garçon, rien ne peut arrêter l’ordre des dignes titans. Tu es l’unique membre, mais bientôt ce sera la ville entière qui se prosternera à tes pieds. »
- Je ne crains rien ? demanda Yabutô, méfiant et pourtant assurer de passer un bon moment.
- Que veux-tu craindre ? Gadjetzan ne peut me résister ; ni la Kabale, ni les dessoudeurs, ne s’opposent à moi…à nous. L’ordre des dignes Titan atteindra bientôt son apogée, Beardo s’est rendu sur le terrain afin de recruter. Et les nouvelles sont fraiches : Edwin Van-cleef nous a rejoints. Beardo me l’a assuré, il fera un excellent membre. Sa lame nous sera très utile. Malfoy est-il prêt. Avait demandé Brouillecaboche.
- Malheureusement, il est pris de vomissement ainsi que de migraines ses derniers temps. Répondit Yabutô.
- Mmm, dommage, s’est un évènement important, et le rater n’est pas une bonne chose.
- Il représente à lui tout seul une centaine de victimes. Il à terrasser plus de cinquante hommes, et a même pris le temps de s’occuper de la bande à Baine forge-sabot.
- Baine forge-sabot…lui et son collègue Starwolfen représentent une menace…il faudra s’en charger.
- Enfin, concentrons-nous sur notre mission première. Vous ne nous accompagnez pas, Maire ?
- Oh non, ce n’est plus de mon âge, et même, ma condition physique vous encombrerais. Mais je compte sur toi, ainsi que sur les autres.

Yabutô s’était contenté d’acquiescer en faisant oui de la tête. Il s’était dirigé vers un vestiaire, à l’intérieur de la Mairie de Gadjetzan. Arrivé là bah, ce fut un joyeux bordel qui s’ouvrit à lui ; des hommes en tenue noire déambulaient à droite à gauche. Certains priaient, d’autres riaient. Certains prenaient même le temps d’aiguiser une lame. Ils étaient tous en combinaison noire, toute uniforme, comportant un étrange symbole en forme de serpent vert sur l’épaule gauche. Tous avaient également un sabre, ainsi qu’une bonne réserve de shuriken aiguisés, et empoisonnés. Malgré l’aspect désorganisé de la scène, tout semblait être à sa place. Un grincement assourdissant retentis. Le vestiaire était en vérité une grande bibliothèque qui s’ouvrait sur plusieurs niveaux. Un homme masqué sortit au grand jour, et se posa sur une rambarde du deuxième niveau. Yabutô se trouvait au premier rang pour admirer la scène. Il le vit, glorieux, tout en armure noire. Il portait également un couvre-chef typique de Pandarie. La silhouette masquée dégaina son arme. « Ce soir, Gadjetzan connaîtra la terreur !!!!! Ce soir, Gadjetzan s’écrasera sous la supremassie de l’ordre des Dignes Titans !!!! Ce soir, nous serons guidés par les généraux de l’ordre !!!!!! » S’écria l’homme masqué. Yabutô le regarda. Un léger sourire s’esquissa sur son visage. Ses yeux d’elfe, d’un teint pourpre perçant, brillaient dans la pièce. Son teint gris, ainsi que ses oreilles pointues faisaient de lui un parfait démon. L’homme attisait la foule. Tous commencèrent à crier « Vainqueurs !!!! Vainqueurs !!!!! ». Yabutô était émerveillé. Il n’en croyait pas ses yeux. « Silence !!!! ». S’écria l’homme, toujours en équilibre sur sa rambarde.
- Afin de clore notre réunion, j’aimerais un tonnerre d’applaudissement pour nos nouvelles recrues en tant que généraux officiels de l’ordre des Dignes Titans ! Messieurs, Mesdames…veillez accueillir Yabutô Antozhen !!!
La salle se mit à applaudir de toutes ses forces. Yabutô sentit l’adrénaline monter en lui.
- À ses côtés, faites trembler les murs de Gadjetzan…Shaku Patte-noire !!!!!!!!!!!
Les applaudissements reprirent de plus belle.
- Et enfin, pour clore définitivement se rassemblement…le seul, l’unique, l’incontournable...Starwolfen !!!!!!
Les poutres commencèrent à trembler. Yabutô, qui jusque-là avait applaudit de toutes ses forces chaque fois qu’on l’avait réclamé, était devenu froid et crispé. Starwolfen, son ennemi de toujours, qu’il avait tenté d’incarcérer et de tuer il y a peu, se trouvait en chair et en os devant lui, fier et pleine forme. Shaku, dans sa belle robe noire, riait aux éclats. Il adressa une frappe amicale dans l’épaule du worgen, avant de faire signe à Yabutô de les rejoindre. L’elfe ne se fit pas prier, il fonça. Il dégaina un couteau et tenta de le planter dans la gorge de Starwolfen. Shaku s’interposa et asséna une violente frappe dans la nuque de Yabutô, qui s’écrasa au sol, sonné. Il se releva brusquement, et répéta son action, mais reçu un coup dans le ventre de la part de l’homme en noir, qui avait quitté sa rambarde. « Vous réglerez vos comptes plus tard. » dit-il d’un ton autoritaire.
- Je refuse de voir une raclure pareille côtoyer une si noble cause ! Starwolfen doit mourir, et n’a pas sa place parmi nous ! s’exclama Yabutô, déchainé.
Brouillecaboche pénétra dans le vestiaire, accompagné de Beardo, ainsi que des deux ogres titanesques. « Yabutô ! Vous m’aviez promis de vous tenir à distance de cet individu ! » S’écria Beardo.
- Il suffit ! répliqua Brouillecaboche.
- Brouillecaboche ! Vous m’aviez assuré que Starwolfen allait mourir dans les jours qui suivent ! Et je n’ai jamais été informé de la présence d’une pareille vermine, Beardo !
- Taisez-vous, Dreaneï de pacotille ! beugla Brouillecaboche, perdant patience.
- Je suis un elfe, misérable bouseux de gnome !
- Vous êtes un assemblage rustique entre un elfe et une Draeneï. Un rescapé des cataclysmes qui ont eu lieu il y a peu, mais votre sang porte la marque du mal, et votre couleur grise ainsi que vos yeux pourpres témoignent de cette faute grave qu’on commit vos parents ! cessez-donc de vous apitoyer sur votre misérable sort, et pensez plutôt à l’avenir. Aujourd’hui vous n’êtes qu’un Draeneï, demain vous serrez une légende ! Vous serrez tous des légendes ! s’exclama Brouillecaboche, attisant de-nouveau la foule.

Le pandaren Shaku regardait la scène. Il connaissait l’histoire de Yabutô, et sa capacité à lire dans les pensées faisaient de ses souvenirs des proies faciles. Depuis l’incident avec Eloïse, Shaku s’était éloigné de Yabutô. Malfoy avait quitté Gadjetzan depuis quelques semaines, en « mission » pour Beardo, mais ça Brouillecaboche ne le savait pas. Yabutô et lui, étaient restés, pour participer à cette fameuse nuit. À l’époque, Shaku était encore persuadé d’agir pour le bien de la société, et considérait les quartiers visées comme de simples sacs à viande, grouillants de vermines, prêtes à être exterminées, Pandaren ou pas.

Shaku se concentra ; il avait une mission. La bastille de Madame Goya. C’était sa cible principale. La dame était accusée de trafic de stupéfiant, mais n’avais jamais été incarcérée, bien que mainte fois reconnue comme dangereuse. Il savait qu’il s’attaquait à un gros poisson. L’ordre des Dignes Titans lui donnerait la force de combattre, il en était persuadé. Il fit quelques exercices de respiration, avant de se relever. Malgré le fait que Goya était sa mission principale, Yabutô avait insisté pour le remplacer. il avait quelque chose derrière la tête, quelque chose que Shaku n'arrivait pas à déterminer. Les deux compères avaient conclus la chose de la manière suivante: Yabutô irait en premier, et si les choses venaient à se gâter, Shaku interviendrais.

Brouillecaboche discutait toujours avec Yabutô. Leur conversation semblait houleuse, et très agitée. Néanmoins Beardo regardais la scène tranquille. Il savait que Brouillecaboche parlais, mais ne se rendais pas compte de ce qu’il disait. Selon le maire, Beardo était ailleur, alors qu’en vérité il se trouvait juste devant lui. Il était véritablement fou, le savait et pénétrait de plus en plus dans une folie intense, presque incontrôlable. Il n’était pas maître de ses mots, mais était le Roi à Gadjetzan. Ni Kazakus, Ni Hancho ne le défiaient. Selon toute la ville, les deux malfrats attendaient leur heure, mais Beardo savait pertinemment pourquoi ils n’osaient pas s’attaquer à Brouillecaboche ; c’était un secret, qui lui seul connaissait. Lui seul, ainsi que tous les généraux de l’ordre.

Leur conversation finit, Yabutô se retourna vers Starwolfen, qui discutait gaiement avec d’autres membres. Ce n’étaient que des pions pour l’ordre, mais Starwolfen ne faisait pas partie du lot : il était l’appât.

Yabutô était prêt. Dans sa grande armure noire, lisse, il semblait en parfaite harmonie avec lui-même. C’était d’ailleurs l’une de ses plus grandes qualités : il se contrôlait parfaitement, et pouvait même paraître lunatique pour certains. Il accumulait une quantité astronomique d’information, et les plaçais dans son « palais mental ». Il réfléchissait très vite, et tous ses coups étaient d’une précision redoutable. Yabutô était un tueur né.

Starwolfen et Shaku, de leur côté, riaient aux éclats, et discutaient de leurs cibles. Madame Goya était l’objectif premier de Yabutô, mais il savait que s’il s’attaquait à Goya, Baine forge-sabot, l’acolyte de Starwolfen, maintenant porté disparu, se pointerais dans le lot. D’une pierre deux coups. Sa stratégie était simple : acculer la dame jusque dans ses derniers retranchements, jusqu’à faire sortir Baine de sa cachette. Starwolfen était l’autre appât. L’homme qui avait abreuvé la foule en adrénaline avait comme cible les hauts-quartiers Pandaren. Non loin de là, se trouvait le repaire de la Kabale. Yabutô était le seul à savoir que Kazakus avait des liens très forts avec le worgen, et que par conséquent mettre sa vie en danger le ferait sortir. Kazakus prendrait tous les risques pour sauver Starwolfen, et le maniement parfait du sabre de Yabutô viendrais terminer le travail. Baine, Kazakus, Starwolfen, Madame Goya, ainsi qu’une bonne partie de la pègre locale Pandaren allaient être massacrées cette nuit.

Il ne manquait que quelques minutes avant le déclenchement officiel de la nuit, et Yabutô sentait de plus en plus une soif de meurtre, ainsi qu’un sentiment d’excitation profonde, couplée à un flux d’adrénaline incontrôlable, monter en lui. Il voulait tuer, tous les tuer. L’ordre des Dignes Titans était parasité par des gens comme Shaku ; il fallait en venir à bout, les exterminés. Van Cleef les rejoindrait, mais Shaku ne tarderais pas à percer son esprit, et à trouver les véritables intentions de Brouillecaboche. Ce sentiment lui était insupportable. Shaku se trouvait maintenant sur la liste des victimes. Yabutô était beaucoup plus puissant, et n’aurait aucun mal à l’exterminer. Shaku avait une fille, 23 ans, ainsi qu’une femme. Il était robuste ; c’était un Pandaren bien nourrit, heureux de vivre, en bonne santé. Son heure était venue. Il fallait qu’il meure. Sans ça, il empêcherait les plans de l’ordre de se réaliser. Il n’avait pas d’autre choix. Ce soir, il devait mourir.

L’attise-foule se leva encore sur la rambarde. Il cria une dernière fois : « Victoire ! ». Tous répétèrent en cœur la même chose. Du fond du vestiaire, une porte s’ouvrit. La lumière de la lune filtra à travers la salle, et des centaines d’hommes s’élancèrent dans la nuit noire, brandissant chacun un sabre. Yabutô suivit le mouvement. Néanmoins il grimpa sur un haut bâtiment, afin d’observer la scène. C’était comme un déferlement démoniaque qui s’abattait sur Gadjetzan. Il entendait déjà des hommes forcer les vitres des boutiques Pandaren. Madame Goya. Il devait se concentrer là-dessus. Son repère se trouvait à moins de cinq-cents mètres. Il y serait en quelques minutes. Il fallait agir vite, et précisément.

Yabutô bondit dans le noir de Gadjetzan, en direction du repère de Dame Goya. Il s’en rapprochait de plus en plus. La soirée était tiède, et il n’avait ni chaud ni froid sous ses habits noirs : un subtil équilibre. Il sentit le manche de sa lame dans son dos, dégaina son arme et entra en défonçant une lucarne du toit. Il s’écrasa dans la pièce en reprenant son équilibre par une petite roulade. Un Pandaren se jeta sur lui, un sabre en main. Yabutô ne broncha pas. Il esquiva le coup, leva son sabre et trancha la gorge de son agresseur d’un coup très précis et discret. Le Pandaren s’écrasa à terre. Au bout de la pièce se trouvait Goya, assise dans un fauteuil en cuir, fumant une pipe. Elle portait des habits longs, mauves, typiques Pandaren. Elle regardait Yabutô d’un air attendri. Ce dernier ne réfléchit pas, il fonça sur Goya, préparant une attaque meurtrière. Il se précipita sur elle et asséna une frappe aussi puissante que dangereuse, tranchant le fauteuil en deux. Pourtant Goya n’était plus là. A la place, une poupée en laine, décapitée. Yabutô compris qu’il avait été dupé. Fou de rage il se retourna, mais reçu une puissante frappe de la part d’un Tauren. Le mystérieux Tauren avait une espèce de poing en métal au bout de ses mains. Pourtant, se poing sembla se liquéfier et entrer à l’intérieur de sa peau. Yabutô n’avait jamais vu ça. « Baine-forge-sabots, la rumeur disait vrais. Alors, qu’est-ce que ça fait d’être prisonnier d’un élémentaire de Goudron ? » Dit Yabutô en riant.
- Je le vis très bien, ne t’inquiète pas. Gadjetzan est plus sûre avec moi. Mais pourrais-tu me dire pourquoi s’en prendre à Goya ?
- Tu n’as pas à le savoir, maudite créature. Cracha Yabutô en se relevant.
- Quel dommage. Et comment vas cette très chère Neria, la douce princesse au service d’Aile-de-mort ? Toujours emprisonnée ?
- Emprisonnée ?
- Ne me dit pas que Neltarion ne la traite pas comme la salope qu’elle est, qu’il la traite bien ?
S’en était trop pour Yabutô. Il s’élança sur Baine, sabre en main, prêt à le trancher, l’assassiner, le briser, en un mot : le détruire. La rage attisait Yabutô, maintenant aveuglés par la haine et la rage. Son sang bouillait. Ses yeux étaient devenus d’un pourpre éclatant, et perçaient tout ce qu’ils voyaient. Il n’avait qu’une envie : faire taire cet imbécile et lui faire regretter d’avoir dit ces paroles. Il allait lui faire gouter l’amère saveur du regret, et le subtil parfum rosé du lent trépas créer par une lame affilée, avec un prime une pointe de poison pour faire durer le plaisir. L’excitation grimpait en lui. Il jouissait de toute la liberté de mouvement dont il n’avait jamais rêvé ; il s’était comme libéré de ses chaînes, et était maintenant plus libre que jamais. Son envie de sang, de meurtre et de massacre, allait, ce soir, être comblée. Il en avait envie. Il s’entait un léger frémissement dans ses lèvres, ainsi qu’un profond état de satisfaction, comme un enfant peut être satisfait en obtenant ce qu’il veut. Rien ne pouvait l’arrêter, il était lancer, le chien allait mordre jusqu’au sang sa proie, il allait massacrer Gadjetzan. Il était devenu aveugle, et ne pensait maintenant plus qu’à son seul et unique plaisir secret : tuer. Le monde autour de lui n’existait plus que pour satisfaire son appétit insatiable. Il était Yabutô, le seigneur démon, un serial Killer au service même des enfers et de la mort, presque devenue sa femme à force de la côtoyer.

Sa lame approchait dangereusement de la chair de Baine, surpris par tant de haine. Il n’allait pas pouvoir arrêter le coup. Une véritable aubaine pour Yabutô, maintenant plus hargneux que jamais. Sa viande allait être contaminée par le poison de l’arme du démon. Il n’était plus un Draeneï, plus un elfe : juste un démon, une bête, un animal primitif qui voulait tuer, qui allait le tuer sans qu’il puisse se défendre. Baine sentait son heure venir. Il repensa une dernière fois à Eloïse, qu’il avait contemplé de loin, avant de connaître Starwolfen, il repensait à son sourire, à sa peau magnifique, presque hypnotisant, a tout le bonheur qu’il aurait pu lui donner s’il avait eu le courage de l’approcher. Il repensait également à Starwolfen, qui lui avait tendu une main vers le paradis, la reconnaissance absolue : la Kabale, son véritable foyer. En repensant à la Kabale, il se souvint également de la tête du vieux Kazakus, maintenant son ami, son mentor, la seule personne qui ai jamais consacré une once de temps à sa triste personne. Il lui avait tout donné. Les deux lui avaient tout donné. Enfin, il y eu cette cicatrice dans son cœur, le départ d’Eloïse. Une véritable mort avant l’heure. La lame se rapprochait. Tous ces souvenirs en une fraction de seconde, agrémenté d’un petit arrière-goût de regret, ce fameux goût amer. La lame était sur lui : il allait mourir. Baine ferma les yeux, résigné à son triste sort.

Rien. Rien ne se passa. Baine rouvrit les yeux. Une détonation assourdissante retentie. Dame Goya, accompagnée de Kazakus se trouvaient là. Kazakus une potion en main, l’agitant comme un jouet, un objet du commun. Pourtant la fiole contenait du concentré de mana : c’était une mini bombe de mana. Yabutô avait volé quelques mètres plus bas, transpercé six murs, et s’était écraser contre une main puissante : celle de Starwolfen. Il avait entendu le bruit, et c’était préparer à intercepter la cible, mais il ne s’attendait pas à voir Yabutô venir se loger dans la paume de sa main, brutalement. Yabutô était sonné. Aucune égratignure, mais un profond traumatisme : Baine avait survécu et il venait d’être sauvé par Starwolfen. Derrière eux, se trouvait un ventilateur, animé par une énergie magique. S’il avait volé encore quelques mètres, il se serait fait faucher par le vortex. Pourtant il était en vie, grâce à Starwolfen, son ennemi de toujours. Une larme rouge coula de son œil gauche. Il avait toujours son sabre en main, mais semblait avoir perdu quelque chose durant ce court instant, comme une partie de sa propre âme. Soudain, un flash revint dans son esprit. « Il suffit simplement de tuer Starwolfen, et faire croire à un accident. » lui avait dit Brouillecaboche. « Quant à Shaku, après cette fameuse nuit, nous pourrions en faire un très bon agent, mais il aura besoin d’un petit changement. Et j’imagine que notre très cher Mauride pourra transmettre son corps à Kazakus pour qu’il en fasse quelque chose. » Avait-il continué. « Kazakus acceptera-t-il ? » dit Yabutô. « Il n’aura pas le choix, même Kazakus ne peut s’opposer à Gadjetzan. » avait répondus Brouillecaboche très confiant. « Mais occupe-toi plus de Starwolfen, Shaku n’est pas si problématique que ça. ». Tuer Starwolfen. C’était, après Goya, son objectif principal. Mais lequel des deux mérites le plus d’attention ? « Starwolfen ! » s’exclama-t-il dans son esprit.

Yabutô referma son poing sur son arme, et se dégagea de la main de Starwolfen. Le worgen, toujours aussi surpris, flanqua un violent coup de poing à Yabutô, qui, encore sonné de sa violente chute, reçu en pleine tête le coup. Du sang se dégagea de sa bouche. Il chût à terre. Il était encore calme. « Tu comptes vraiment me tuer ? Après tout ce qu’a à vécus ? Eloïse, ça a pas suffi. Je peux pas partir comme ça Yabutô. Je peux pas. Et tes parents comme les miens sauraient bien pourquoi. Ton père n’est plus là, il ne te reste que ta mère, toujours aveuglée par ce maudit dragon. Moi il ne me reste plus rien. Plus rien sauf toi. Et je ne peux pas me permettre de te perdre comme ça. Alors reprends-toi Yabutô ! » S’écria Starwolfen, soudain devenus inquiet. Un nouveau flash dans son esprit. Yabutô se mit la main sur le front. « Partez, je ne veux plus les voir ! » pensa-t-il tout haut.
- Yabutô, regarde dans quel état Brouillecaboche te met. Et tu veux me faire croire que tu veux continuer à servir une raclure pareille ?!
- Brouillecaboche ? Comme si j’en avais quelque chose à faire de lui.
- Alors pourquoi toujours refuser mon offre. Ensembles on pourrait protéger Gadjetzan. L’ordre des Dignes Titans pas. Cet ordre ne te permettra pas de protéger quelqu’un ! Tu n’apporteras rien à personne.
- Ne parle pas de l’ordre ! Tu n’as pas idée des valeurs que nous défendons !
- Tu es faible au point de ne pas te rendre compte que tu es manipulé ? Yabutô !
- Je suis faible…hein ? Et bien dans ce cas, sache que l’ordre me permettra de devenir beaucoup plus puissant.
- Cette puissance ne protégera personne ! Elle n’apportera que malheur et destruction !
- On croirait entendre Chen.
- Mais Chen sait ce qui est juste, lui ! Il sait que Gadjetzan est corrompue jusqu’à l’os ! Il veut nous sauver !
- Chen veut justes garder ses pouvoirs pour lui, et tous nous manipuler. C’est un égocentrique ! Il refuse de voir que des gens peuvent être plus puissants que lui !
- Tu ne comprends rien, Yabutô. Tu penses que nous sommes tous manipulés, mais tu es le seul à l’être. Reprends-toi et écoute-moi je t’en supplie !
- T’écouter ? J’ai eu le malheur de le faire il y a quelques années, et aujourd’hui regarde-moi !
- Je ne t’ai jamais dit de te soumettre à Brouillecaboche !
- « Je viendrais te sauver, Yabutô, et ont rentrera à la maison » …et aujourd’hui, six ans plus tard tu décides enfin à me dire de te suivre ! On devait se tenir loin l’un de l’autre, mais avec Eloïse j’ai vus que tu m’avais totalement oublié…tu as oublié ta propre famille Starwolfen. Et je devrais te suivre ?!
- Je ne t’ai jamais oublié Yabutô, mais le temps et les moyens me faisaient défauts. Je n’ai pas pu t’embarquer avec moi dans Hurlevent.
- Pas pus ? Tu ne voulais pas, oui !
- C’est faux !
- Mensonges ! Mais aujourd’hui tu ne te moqueras plus de moi, aujourd’hui tu vas mourir, Starwolfen ! Ce soir, tu gouteras au baiser mortel de ma maîtresse, la mort !

Yabutô, aveugler par la hargne, se jeta sur Starwolfen, dégainant sa propre arme. Les fers se croisèrent. Le bruit du métal retentis dans tout Gadjetzan. Ils étaient de force égale, mais les magies utilisées étaient différentes. D’un côté, Starwolfen misait tout sur une force brute, matérielle et naturelle. Il peinait à tenir sous les assauts répétés de son adversaire, enragés. Yabutô, malgré la haine qui l’aveuglait, faisait preuve d’une précision déroutante, et des effets climatiques accompagnaient ses coups. Le tonnerre retentissait à chaque croisement de sabre, la pluie se déclencha à peine avait-il dégainé son arme, et les goutes redoublaient de violence à chaque parade de la part de Yabutô. Dans la baie de Gadjetzan, la mer semblait perdre du terrain, et se renfermer à l’intérieur d’elle-même : un Tsunami se préparait. Les nuages devenaient de plus en plus noirs et masquaient tout le reste. Un véritable déferlement infernal allait se déclencher sur Gadjetzan. Les fers se croisaient encore et encore. Starwolfen sentait la cadence accélérer. Ses attaques ne semblaient pas atteindre la condition physique de Yabutô. Ce dernier redoublait de violence, et se mit à crier à chaque attaque. La foudre s’abattit à seulement deux mètres deux, et ainsi de suite à chaque fois que Yabutô criait. Les éléments lui obéissaient. Starwolfen semblait être condamné.

Dans le bureau de Brouillecaboche, le gnome observait la météo changer. Beardo comptais ses pièces sur une table. Le tonnerre retentis. Il sursauta. « Beardo, venez voir, la véritable nuit commence. La lumière de la lune continue de filtrer à travers les nuages, cela nous permet de bien voir la scène. C’est tout simplement spectaculaire. » dit Brouillecaboche à l’intention du commissaire. Ce dernier accourut aussi vite qu’il put. « Mon dieu. L’un deux peu gagner ? » Demanda timidement Beardo, époustoufler par le combat de titans qui se tramait sous ses yeux.
- à priori oui. Les deux le peuvent. La question est la suivante. Est-ce que quelque chose peut résister aux forces de la nature elle-même ? La nature, libérée des druides, à l’état pur, animée par sa propre conscience.
- Que voulez-vous dire par là, Maire ?
- La nature seule décidera de l’issus de ce combat qui promet d’être le plus intense que Gadjetzan est connus. Yabutô pense avoir un contrôle total, mais la vraie puissance de la nature se manifeste bien au-dessus des cieux.

Le sabre de Yabutô trancha la viande du worgen au niveau de l’épaule. Ce dernier rugit. Yabutô esquissa un sourire. Il ne parlait pas. Aucun des deux ne parlaient ; ils écoutaient et lisaient dans l’esprit de l’autre. Leurs armes ne semblaient pas pouvoir se briser. Le sabre de Starwolfen redoubla d’efficacité. Les deux adversaires voulaient se détruire l’un l’autre. La pluie redoublait de violence. Starwolfen recula et sauta sur un toit d’une maison. Yabutô le suivit. Arrivés en haut de la bâtisse, il fit tournoyer son sabre. Les planches du toit sur lequel ils se trouvaient commencèrent à se décrocher. « Alors, Starwolfen ?! Suis-je toujours aussi faible ?! » Hurla Yabutô.
- Il semblerait que je me sois trompé. Tu n’es pas seulement faible, tu es aussi totalement fou. Répondit le worgen, hésitant.
Yabutô ne répondis pas à la provocation, et se contenta d’attaquer son adversaire avec autant de violence que possible. La fourrure de Starwolfen commençait à devenir spongieuse, et les habits noirs de Yabutô collaient à sa peau. Le worgen retira sa chemise de soie noire, et laissa paraître son torse poilu et strié de cicatrices. Il repartit à l’assaut, esquiva le coup de Yabutô et lui flanqua à coup de coude dans le menton, et accompagna le tout d’un croche-patte, ce qui fit tomber à terre Yabutô. Son adversaire en difficulté, Starwolfen asséna un ultime coup de sabre sur l’arme de Yabutô, ce qui eut pour effet de briser les deux sabres. Il rattrapa un morceau de métal qui se dégageait de son ancienne arme, et volait au gré des vents violents agrémentés de pluie, et se jeta sur Yabutô. Il planta son morceau d’arme dans le cœur du seigneur démon. Yabutô hurla. Au loin, une immense vague commençait à avancer, emportant tout sur son passage. Les deux combattants, seuls sur leur plateforme, semblaient contempler le désastre qui se préparait. Starwolfen regarda Yabutô. Ce dernier dégagea le morceau de métal de sa poitrine et saisit un shuriken. Il le lança vers Starwolfen qui évita de justesse le projectile. Après ça, le démon lui planta un couteau dans la cuisse. Les cris recommencèrent de plus belle. La vague avançait de plus en plus vite, de plus en plus monstrueuse, à l’horizon. Yabutô regardais le worgen à terre, immobiliser. « Et maintenant ?! ». Le worgen ne répondit pas.
- Réponds ! Suis-je toujours aussi faible, minable chien ?!
- Pour un seigneur démon, j’en attendais plus.
- Seigneur démon ? Ah oui, c’est comme ça que l’on m’appelle dans les hauts quartiers de Gadjetzan. Je ne suis qu’un modeste Draeneï, voyons.
Starwolfen ferma les yeux. Il sourit tendrement. « Tues-moi, maintenant. »
- Avec plaisir ! cria Yabutô, en frappant une dernière fois la cuisse du worgen, immobiliser à terre. Ce soir, ton existence s’arrête, Starwolfen ! Tu ne seras définitivement plus un obstacle à mes plans !
Yabutô dégaina un petit couteau. Il le saisit à deux mains, souleva l’arme et planta violement sa lame dans la poitrine du worgen. Un jet de sang sortit de la poitrine de l’homme-loup. « Quel dommage. » dit Starwolfen entre deux crachas de sang.
- Hein ? demanda Yabutô, confus, malgré un soulagement intérieur indescriptible.
- Regarde ce que tu vas causer. Dit Starwolfen en pointant la vague immense qui s’apprêtait à engloutir Gadjetzan.
L’horizon avait disparu. Ce n’était maintenant qu’un mur d’eau, qui emportait bateau et embarcations.
- Au moins tu mourras la conscience tranquille, Yabutô. Continua Starwolfen.
- Ça ? Tu me sous-estime…
- Quoi ?
Yabutô se dressa face au Tsunami, sortit un couteau de derrière son dos et balança l’arme dans le mur liquide. La vague se fissura en deux, avant de disparaitre totalement, comme si de rien était. « Merci. » rit Starwolfen.
- Merci ?
- Merci d’avoir sauvé Gadjetzan, ainsi que tous mes amis. Sans ton intervention, nous serions déjà tous morts. Continua le worgen, tout sourire.
- De toute manière tes amis et tes proches, mourrons tous. Pesta Yabutô.
- Dans ce cas, je prie pour que Brouillecaboche te tuer. Dit Starwolfen, un grand sourire aux lèvres.
Yabutô le regarda et sourit. Il se baissa et asséna un violent coup de pieds dans le couteau, enfonçant encore plus la lame dans le corps du worgen, perforant son poumon gauche. Le worgen agonisant prononça une dernière parole. « Je…t’en…supplie…sauve-toi ! » dit-il, avant de succomber à ses blessures.

Yabutô contempla le corps de Starwolfen, étendus à terre, mort. Il n’était pas aussi heureux qu’il aurait pensé l’être. L’excitation était partie. Au loin, trois silhouettes le scrutaient. Baine, Kazakus et Goya, le fixaient. Baine était en pleure, effondré à terre. Les larmes voilaient sa vue, mais il savait que devant lui se tenait Yabutô. Kazakus restait digne, mais tremblait de toutes parts. Sa potion se dégagea de sa main, et vint rouler à terre. Le mage était paralysé. Une grosse larme perça sa pupille et vint dégouliner le long de sa joue. Quant à Goya, elle ne disait rien, mais se retenais de pleurer. Le bras pendant le long de son corps, elle observait la scène. Derrière eux, des cris apeurés de milliers de Pandaren, tous en train de se faire massacrer. L’aube pointait le bout de son nez à l’horizon ; la nuit commençait à prendre fin, et le cauchemar tant redoutés par les Pandaren de Gadjetzan, également. Yabutô se détourna du regard des trois adversaires, et disparu dans les quartiers.

Du haut d’un grand bâtiment, Shaku observait le corps de Starwolfen. Il était impuissant, et ne pouvait lui venir en aide. Pourtant une question résonnait dans sa tête. « Pourquoi ne l’on-t-il pas aidé ? » se demandait-il. Il avait admiré tout le combat. Il savait ce qu’il s’était passé. Alors pourquoi ? L’un de ses « compagnons vint se poser juste à côté de lui. « Shaku, nous devons rentrer. L’aube est là. » Dit-il tout en disparaissant à son tour dans les rues encore « endormies » de la ville. Shaku ne pleurait pas, mais son regard était vide. Il venait de perdre quelqu’un qui lui était cher. Les souvenirs d’entrainements lui revenaient en mémoire. Les longues heures à rire, avec à ses côtés Yabutô et Starwolfen. Une sensation qu’il savait maintenant définitivement perdue. C’était une partie intégrante de sa vie qui venait de partir. Jamais plus il ne ressentirait ça. C’était comme un couteau dans le cœur, comme s’il venait de mourir une première fois. Comment aimer une personne qui avait tué l’un de ses meilleurs amis. « L’amitié ». Sentiment qu’il avait totalement oublié intérieurement, et dont il réalisait, maintenant, l’importance. C’était une véritable déchirure pour lui. Puis, il revint à la réalité. Une légère brise lui caressa la joue. Shaku enfila une capuche et descendit furtivement de la tour, pour disparaitre comme tant d’autres, dans Gadjetzan.

Après quelques minutes, Baine et Kazakus se dirigèrent vers le corps sans vie de Starwolfen. Le worgen était bel et bien mort. Ses yeux étaient fermés, et il affichait un léger sourire aux lèvres. Il n’était pas mort en vain. Baine pris la tête de Starwolfen et la reposa sur ses genoux. Il caressa tendrement sa fourrure trempée. Le Tauren, malgré une rudesse apparente, se mit à pleurer en gémissant timidement. Kazakus n’y prêta pas attention, au contraire, il tenta de consoler le pauvre Baine. Il essaya de le rassurer, avant de finir par pleurer lui aussi. « L’amitié ». C’était un sentiment qui, à la Kabale, était très prononcé. Tous se connaissaient, et grâce à ça ils restaient unis. Belle leçon de morale n’est-ce pas ? Une organisation criminelle, capable du pire, animée par trois choses : l’amitié, la fraternité, l’entraide. Kazakus posa sa main sur le torse du worgen. Il monta jusqu’à son poumon gauche, et saisit l’arme. Il la retira. Le couteau était en acier renforcé. Il comportait également un manche en bois de chêne. C’était un magnifique artefact. Une émeraude était encastrée à la fin de l’arme. À l’intérieure de la pierre précieuse, quelque chose avait été gravé : S.E. Kazakus ne comprît pas la signification de ses inscriptions. Autre chose était marqué en lettre d’or sur le manche. C’était un nom. « Eloïse ».

De retour dans le vestiaire, Yabutô fut accueilli par un tonnerre d’applaudissements. Brouillecaboche, sa canne à la main, regardait Yabutô, tout sourire. « Mesdames et Messieurs. Souhaitez la bienvenue à notre nouveau chef de L’ordre des Dignes Titans : Yabutô, le seigneur démon ! ». Les applaudissements redoublèrent d’intensité. Contrairement au début de la nuit, l’adrénaline ne s’empara pas de Yabutô. Il sourit de bon cœur, et rejoins Brouillecaboche. « Merci de votre participation, vous pouvez disposer. Et faites passez le message aux autres. Yabutô, venez dans mon bureau, maintenant. ». Yabutô ne posa pas de question, il suivit le Maire, toujours accompagné par Beardo. En montant les escaliers qui menaient à la salle de réunion de Brouillecaboche, Beardo dit furtivement à Yabutô : « Eloïse vous manque à vous aussi n’est-ce pas ? ». Le commissaire-priseur était tout sourire, les yeux pleins de malice perverse. Yabutô ne répondit pas, mais savait que Beardo connaissait la vérité. Arrivés dans la salle de réunion, Brouillecaboche poussa une lourde porte en métal et pénétra à l’intérieur de la pièce. Au fond de la salle, se trouvait un homme. Cheveux blancs, armure grise et noire métallisé, une épée à la ceinture. L’homme se retourna : Edwin Vancleef. « Mon cher Yabutô, bienvenue officiellement dans L’ordre des Dignes Titans. ». S’est alors que Yabutô sentit son estomac se nouer. La douleur fut très prononcée, et Yabutô s’écrasa à terre en se tordant de douleur. Beardo s’accroupis et regarda Yabutô, malicieux. « Tout vas bien mon garçon ? »
- Assurément, monsieur Beardo. Répondit Yabutô tout en se relevant.
- Magnifique, bienvenu parmi-nous.

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