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Kenz0
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16 Nov 2016, 08:56
Je sais plus....
Bon parlons d'autre chose.

Dark, tu penses quoi des Papillons ?
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Lepidoptera
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Icône de paronymie Cet article possède un paronyme ; voir : Papillion.
Lepidoptera
Description de cette image, également commentée ci-après
Monarque (Danaus plexippus) et Papillon lune (Actias luna).

Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Hexapoda
Classe Insecta
Sous-classe Pterygota
Infra-classe Neoptera
Super-ordre Endopterygota
Ordre
Lepidoptera
Linnaeus, 1758

Les lépidoptères (Lepidoptera) sont un ordre d'insectes dont la forme adulte (ou imago) est communément appelée papillon et dont la larve est une chenille.

Il s'agit d'un des ordres d'insectes le plus répandu et le plus largement connu dans le monde, comprenant entre 155 100 et 174 233 espèces décrites[1] (dont près de 7 000 en Europe et 5 000 en France[2]) réparties dans 120 familles et 46 super-familles[3].

Ils se caractérisent à l'état adulte par trois paires de pattes (comme tous les insectes) et par deux paires d'ailes recouvertes d’écailles de couleurs très variées selon les espèces. Ils pondent des œufs qui donnent naissance à des chenilles. Ces dernières se transforment ensuite en chrysalides (s'abritant ou non dans un cocon préalablement tissé). Il en émerge enfin l'imago, ou papillon. Leur cycle biologique se trouve donc composé de quatre stades distincts: œuf, chenille, chrysalide et papillon. Ce sont des insectes à métamorphose complète.

Comme les abeilles et la plupart des pollinisateurs, dans une grande partie du monde, les papillons sont en forte régression, principalement en raison de l'intensification des pratiques agricoles[4] (monocultures, pesticides) et localement du roadkill et de la pollution lumineuse...) ; Ainsi, la mise à jour 2016 de la liste rouge UICN montre que pour 462 espèces de papillons indigènes évalués en zone méditerranéenne 19 sont menacées d'extinction (dont 15 endémiques de cette écorégion)[4].

Sommaire
Caractéristiques Modifier

Métamorphose Modifier
Les lépidoptères sont des holométaboles comme les diptères ou les coléoptères.

Au stade de l'imago, le papillon a une longévité variable selon l'espèce, de quelques jours (Bombyx du mûrier) ou semaines (Flambé, Machaon) à plusieurs mois (jusqu'à dix pour le Citron Gonepteryx rhamni).

Ailes Modifier
Les lépidoptères, sous la forme adulte (papillon), sont caractérisés par deux paires d'ailes membraneuses recouvertes d’écailles colorées, qui sont des soies aplaties ; le mot « lépidoptère » vient de cette caractéristique : lepidos veut dire « écaille » en grec et pteros, « aile »[5].

Une écaille alaire est une minuscule plaque chitineuse le plus souvent pigmentée dotée d'un pédicelle à sa base permettant son insertion sur la membrane. Certaines couleurs métalliques sont optiques par diffraction de la lumière (cas par exemple pour l'Europe du genre Apatura Grand mars changeant, Petit mars changeant).

Des écailles spécialisées (les androconies) sont présentes chez les mâles sur la face supérieure des ailes et diffusent des substances sexuelles chimiques, les phéromones, issues de glandes lors des parades nuptiales.

Les ocelles ou yeux peuvent être des ornementations de défense (chez le Paon du jour par exemple), c'est un bon moyen de reconnaissance des espèces (comme l'ocelle orange centré de noir à l'aile antérieure du Petit mars changeant absent chez le Grand mars changeant[6]).

Le revers brun ou noir de ses ailes présente souvent une livrée homochrome qui permet de se cacher à de nombreuses espèces présentant des couleurs vives sur le recto de leurs ailes (Paon du jour par exemple).

Certaines espèces présentent la particularité de ne porter que très peu d'écailles : cas du genre Cithaerias.


Paon du jour (Aglais io)



Mégère (Lasiommata megera)



Cithaerias esmeralda

Vision Modifier
En raison de la structure de leur œil multiple, les papillons ont une vision probablement moins nette que celle d'un être humain, mais bien plus performante selon d'autres points de vue :

leur champ visuel est bien plus large ;
ils perçoivent mieux que nous les mouvements rapides dans leur environnement ;
ils distinguent parfaitement l'ultraviolet et la lumière polarisée ;
ils différencient probablement beaucoup mieux les couleurs notamment pour certaines espèces ; ainsi le papillon Graphium Sarpedon connu pour porter des marques colorées (bleu-vert, rouges) très vives présente pour chaque œil au moins 15 types de cellules photoréceptrices, contre 4 chez la plupart des autres insectes. Des expérimentations physiologiques, anatomiques et moléculaires ont porté sur 200 mâles de cette espèce (plus faciles à capturer que les femelles), qui ont confirmé que chacun de ces photorécepteurs était sensible à une partie du spectre lumineux solaire. Trois récepteurs sont dédiés aux bleus et 4 aux verts[7].
Corps Modifier
Leur corps est souvent caché par un épais revêtement de phanères.

Leurs pièces buccales sont transformées en proboscis (sauf chez certains petits groupes très primitifs pour ce caractère, tels les Micropterigidae munis de mandibules broyant le pollen), trompe enroulée en spirale au repos, pour aspirer le nectar. La trompe est formée par les galeas des maxilles qui sont fortement allongées et reliées entre elles par deux coaptations : l’antérieure formée de soies et la postérieure formée de crochets qui les solidarisent fortement, formant ainsi un canal qui permet l’aspiration du nectar. Toutes les autres pièces buccales sont atrophiées ou absentes, à l’exception des palpes labiaux qui protègent la trompe lorsqu’elle est enroulée au repos. La trompe des papillons est un outil de haute précision qui cumule les prouesses techniques. Au repos, elle reste enroulée en spirale comme un ressort de montre, sous l'effet d'une lame élastique qui court tout au long de sa paroi supérieure. Une succession d'anneaux de chitine - substance très résistante - maintient la canalisation béante quelle que soit sa courbure. Lorsque le papillon veut se nourrir, il contracte une série de plusieurs centaines de minuscules muscles obliques, situés dans l'épaisseur de la trompe, dont ils provoquent le déroulement. Au premier tiers de la longueur, des muscles spéciaux coudent la trompe vers le bas. Cette articulation souple favorise en particulier la recherche du nectar dans les corolles les plus étroites et les plus profondes. Sans même avoir à baisser la tête, le papillon déplace sa trompe pour explorer tous les recoins des fleurs qu'il visite. Dans la tête de l'insecte, une sorte de poire peut se dilater sous l'action de muscles puissants. Elle fait office d'aspirateur. Les papillons se posent sur les corolles. Grâce à des organes gustatifs très sensibles situés au bout de leurs pattes, ils savent immédiatement s'il y a lieu de déployer leur encombrant attirail d'aspiration.


Portrait d'un Historis odius - Muséum de Toulouse


Trompe et œil de papillon



Papillon aspirant du nectar de banane


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L'œuf est pondu sur ou à proximité de la plante-hôte de la chenille qui souvent qualifie l'espèce (Piéride du chou ou Azuré du serpolet).

La larve, ou chenille, est de type broyeur avec deux glandes labiales séricigènes c’est-à-dire fabriquant un fil de soie.

Articles détaillés : Morphologie des lépidoptères et Chenille (lépidoptère).
La chrysalide se trouve ou non dans un cocon. Le développement des chenilles s’effectue généralement en cinq stades marqués par des mues jusqu’à la transformation en nymphe, ou chrysalide. Suivant les espèces, la nymphose a lieu sous terre ou à l’air libre et la chenille s’entoure parfois d’un cocon de fils de soie avant de se transformer.


Accouplement de piérides du navet



Œufs d'un papillon mexicain (Caligo eurilochus)



Chenille de Grand porte queue (Machaon)


Chrysalide de Machaon


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99 % des espèces connues sont phytophages[8], c’est-à-dire se nourrissent de plantes. Les adultes se nourrissent pour la plupart de nectar des plantes à fleurs. Certains ont les pièces buccales classiques des Insectes, ce qui est un caractère primitif, d’autres ont une trompe atrophiée et ne se nourrissent pas à l’état adulte.

Vocabulaire Modifier

Le terme « lépidoptère » dérive du latin scientifique lepidoptera, terme construit lui-même à partir du grec ancien λεπίς « écaille » et πτερόν « aile »)[9]. Bon nombre d’espèces sont désignées par un nom vernaculaire différent suivant leur stade de développement. Souvent seul le papillon est nommé, parfois, seule la chenille, car ravageuse, porte un nom. Plus exceptionnellement, les deux formes sont nommées, comme pour les espèces Nymphalis antiopa ou Bombyx mori.

Voir : liste de Papillon par nom scientifique, Papillon par nom vernaculaire et Chenille par nom vernaculaire.


Lépidoptère adulte, ici un Aurore mâle
Systématique Modifier

Évolution Modifier
Article détaillé : Histoire évolutive des lépidoptères.
La forme actuelle des stades de développement, de l'œuf à l'imago, existe sans doute depuis 150 Ma. Les 220 000 espèces vivent partout dans le monde excepté dans l'Antarctique et sont particulièrement nombreuses dans la région des tropiques. Elles sont presque toujours associées à des plantes supérieures (des angiospermes ou plantes à fleurs) et ont donc coévolué. Il est en effet vraisemblable que l'évolution qui a conduit à ce groupe qui possède un organe hautement spécialisé comme la trompe s’est accomplie en même temps que le développement des plantes à fleurs avant la fin du Tertiaire. Comme presque toutes les espèces ont des chenilles inféodées à une plante-hôte précise, l'évolution n'a surement dû se faire qu'en présence d'une seule plante-hôte ancestrale, donc pas avant le Tertiaire.

Fossiles Modifier

Insecte ailé pris dans l’ambre

Fossile de Lethe corbieri, papillon de l'Oligocène de Provence.
Les lépidoptères fossiles ont tendance à être plus rares que ceux des autres insectes, parce qu’ils étaient moins abondants dans des types d'environnement comme les lacs et les étangs propices à la fossilisation et que les stades larvaires n’ont que la tête chitineuse comme partie dure susceptible d'être fossilisée.

Il existe cependant quelques fossiles, dans l’ambre ou dans des sédiments très fins. Des traces de galeries peuvent être observées sur des feuilles fossiles mais leur interprétation est délicate[10].

Le fossile le plus ancien Archaeolepis mane, issu de roches britanniques, a été daté d’environ 190 Ma[10], au jurassique. Ce sont des restes d’ailes qui montrent des écailles à cannelures parallèles sous microscope électronique et le réseau de nervures caractéristique commun aux lépidoptères et trichoptères. On ne connaît que deux autres fossiles du jurassique et treize du crétacé[10]. La période suivante, le tertiaire, est beaucoup plus riche en fossiles[11]. L’éocène en particulier, avec les gisements d’ambre de la Baltique est riche. Ceux-ci ne sont pas d’une grande utilité pour établir la phylogénie des lépidoptères car ils sont déjà très proches des espèces modernes. Plus rarement, les lépidoptères peuvent se trouver dans des sédiments de type lacustre : diatomite. Un bel exemple a été publié dans le Bulletin des lépidoptères de France[12].

D'après les fossiles du Jurassique d'Amphiesménoptères découverts (groupe constitué des ancêtres des Trichoptères et Lépidoptères, selon la classification de Willi Hennig), ces groupes se sont différenciés il y 56 Ma[13].

Classification Modifier

La taxinomie des insectes est en pleine évolution voire révolution, et les différentes classifications sont très disparates notamment concernant les sections situées entre les ordres et les genres.

Carl von Linné dans Systema Naturae (1758) reconnaît trois groupes de lépidoptères : les Papilio, les Sphinx et les Phalaena avec sept sous-groupes dans les Phalaena (Scoble, 1995). Cette séparation se retrouve aujourd’hui dans 9 des super-familles de lépidoptères.

Après Linné, Denis et Schiffermüller (1775) sont suivis par Fabricius (1775) et Latreille (1796). Ils identifient beaucoup plus d’espèces en les regroupant dans ce qui sera reconnu comme des genres.

Hübner décrit beaucoup des genres modernes et Ochsenheimer et Friedrich Treitschke (1776-1842), dans une série de volumes sur la faune de lépidoptères européens publiés entre 1807 et 1835, renforcent les fondements de leur classification en genres (Scoble, 1995).

G.A.W. Herrich-Schaffer (plusieurs volumes, 1843-1856), et Edward Meyrick (1895) basent leur classification sur le nervurage des ailes. Au même moment, Sir George Hampson travaille sur la distinction entre Microlepidoptera et Macrolepidoptera.

Parmi les premiers entomologistes à étudier les fossiles d’insectes et leur évolution, Samuel Hubbard Scudder (1837-1911) travaille sur les papillons. Il publiera une étude des gisements du Colorado. Andrey Vasilyevich Martynov (1879-1938) met en évidence la proximité des lépidoptères et des trichoptères (Grimaldi et Engel, 2005).

Parmi les apports majeurs du xxe siècle figure la séparation basée sur la structure de l’appareil génital des femelles en Monotrysia et Ditrysia par Carl Julius Bernhard Börner (1880-1953) en 1925 et 1939 (Scoble, 1995).

Willi Hennig (1913-1976) développe l’analyse cladistique et l’applique à la phylogénie des insectes. Niels P. Kristensen, E. S. Nielsen et D.R. Davis étudient les relations entre les familles de Monotrysia, Kristensen ayant travaillé sur la phylogénie des insectes et des grands groupes de lépidoptères (Scoble 1995, Grimaldi et Engel, 2005). Alors qu’en général, les phylogénies basées sur les analyses de l’ADN diffèrent des phylogénies basées sur les analyses morphologiques, ce n'est pas le cas pour les lépidoptères, au moins à grande échelle (Grimaldi et Engel, 2005). Les tentatives de regroupement des super-familles de lépidoptères en grand groupes naturels ont toutes échoué car les critères actuels Microlepidoptera et Macrolepidoptera, Heterocera et Rhopalocera, Jugatae et Frenatae, Monotrysia et Ditrysia (Scoble 1995) ne permettent pas de définir des groupes monophylétiques.

Classification I Modifier

Papillons.
Illustré par Adolphe Millot dans Larousse pour tous [1907-1910][14]
Ces distinctions basées essentiellement sur des caractères superficiels sont pratiquement abandonnées au profit d’analyses phylogénétiques morphologiques et moléculaires.

La plupart des lépidoptères, dont les imagos sont le plus communément appelés papillons, se regroupent en la division des Ditrysia, qui représente 99 % des lépidoptères, elle-même divisée en deux sous-ordres :
Les Hétérocères, sont le plus souvent de couleurs ternes, leurs antennes sont souvent filiformes ou plus ou moins plumeuses (elles sont impliquées dans la communication par les phéromones). Ils sont traditionnellement considérés comme les « papillons de nuit » mais cette classification est désuète car beaucoup comme les Zygènes ne sont actifs que le jour[2]. Ce sous-ordre comprend de nombreuses super-familles (SF) et familles (fam.) qui regroupent les phalènes (à peu près 20% des lépidoptères), les noctuelles (plus de 30%), les bombyx, les pyrales, les tordeuses, les teignes et les "mites" au sens large (plus de 50%)… ; ce n'est pas un regroupement naturel, comme son nom l'indique ("les autres…") et il doit être abandonné.
Les rhopalocères, sont des insectes aux couleurs parfois vives, leurs antennes se terminent "en massue" bien distincte (comme le terme grec rhopalos l'indique). Ils sont traditionnellement considérés comme les « papillons de jour »[2]. Ce sous-ordre comprend deux super-familles (SF) et plusieurs familles (fam.).
Le 1 % restant est constitué par la division des Monotrysia qui comprend 2 super-familles caractérisées par des larves mineuses.
Classification II Modifier
Les lépidoptères sont divisés en quatre sous-ordres :

Frenatae - frenates
Jugatae
Macrolepidoptera
Microlepidoptera
Classification III Modifier
Minet et Bourgoin ont proposé une nouvelle classification phylogénétique qui n’est pas entièrement adoptée et fait l’objet d’une révision continue (toutes les analyses moléculaires n’ont pas encore été faites, pour plus d’informations sur la classification lire l’article sur la systématique). La classification ci-dessous essaie de tenir compte de cette nouvelle classification.

Voir la position phylogénétique au sein des Insectes
Hexapodes
Insectes
Archéognathes
CNN (clade non nommé)
Thysanoures
CNN
Odonates
CNN
éphéméroptères
Néoptères
CNN
CNN (non détaillé)
Blattoptères
Mantoptères
Isoptères
Plécoptéroïdes
Orthoptères
Dermaptères
Grylloblatoptères
Embioptères
Phasmatodea
CNN (non détaillés)
Zoraptères
Psocoptères
Phthiraptères
Hémiptères
Thysanoptères
CNN
CNN (non détaillé)
Strepsiptères
Coléoptères
Névroptères
Raphidioptères
Mégaloptères
CNN (non détaillé)
Hyménoptères
Mécoptères
Siphonaptères
Diptères
Trichoptères
Lépidoptères

Outre qu'il y a encore des désaccords sur certaines espèces, il est parfois délicat d'établir l'appartenance d'un papillon à une espèce ou à une autre, à cause du phénomène d'hybridation ou parce qu'un nom d'espèce couvre parfois en réalité plusieurs sous-espèces morphologiquement très proches et non encore identifiées en tant qu'espèces. Ces deux phénomènes sont plus fréquents que ne l'indiquent les guides de naturalistes[15]. Les taxonomistes ne prennent pas en compte des individus « douteux » (probablement des hybrides le plus souvent), parce que ces derniers rendent plus difficile la discrimination des espèces. L'hybridation naturelle se produirait entre environ 10 % de toutes les espèces animales, assez rarement en moyenne, mais avec des taux d'hybridation qui peuvent être plus importants pour certaines espèces (Mallet, 2005). Les données disponibles pour les papillons d'Europe (l'un des plus étudiés dans le monde) laissent penser qu'environ 16 % des 440 espèces de papillons européens sont connus pour hybrider dans la nature avec au moins une autre espèce proche de la leur. Parmi ceux-ci peut-être la moitié ou plus sont fertiles et ont montré des preuves de « rétrocroisements » dans la nature[16].

Classification IV Modifier
Une vaste étude publiée dans Zootaxa en 2001[17] aboutit à la taxinomie suivante :

sous-ordre Zeugloptera Chapman, 1917 -- papillons primitifs à mandibules, 160 espèces dans 21 genres, essentiellement paléarctiques et Pacifiques
famille unique : Micropterigidae Herrich-Schäffer, 1855
sous-ordre Aglossata Speidel, 1977 -- papillons primitifs sans vraie trompe, seulement 2 espèces congénériques du Pacifique sud
famille unique : Agathiphagidae Kristensen, 1967
sous-ordre Heterobathmiina Kristensen & Nielsen, 1983 -- 3 espèces congénériques sud-américaines pollinivores
famille unique : Heterobathmiidae Kristensen & Nielsen, 1979
sous-ordre Glossata Fabricius, 1775 -- Groupe le plus vaste et contenant toutes les autres familles, papillons « classiques » pourvus d'une trompe
infra-ordre Dacnonypha Hinton, 1946
famille unique : Eriocraniidae Rebel, 1901 (5 genres, 29 espèces)
clade Coelolepida Nielsen & Kristensen, 1996
infra-ordre Acanthoctesia Minet, 2002
famille unique : Acanthopteroctetidae Davis, 1978 (2 genres, 5 espèces)
infra-ordre Lophocoronina Common, 1990
famille unique : Lophocoronidae Common, 1973 (1 genre, 6 espèces)
clade Myoglossata Kristensen & Nielsen, 1981
infra-ordre Neopseustina Davis & Nielsen, 1980
famille unique : Neopseustidae Hering, 1925 (4 genres, 14 espèces)
clade Neolepidoptera Packard, 1895
infra-ordre Exoporia Common, 1975 (6 familles)
infra-ordre Heteroneura Tillyard, 1918
clade Nepticulina (2 familles)
clade Eulepidoptera (33 super-familles)
clade Incurvariina (6 familles)
clade Etimonotrysia (2 familles)
clade Ditrysia (29 super-familles) -- 99% des espèces de lépidoptères actuels
clade Apoditrysia (26 super-familles)
clade Obtectomera (14 familles)
clade Macroheterocera (24 familles)
Liste de familles Modifier
Tableau de liste de familles
Famille Autrement inclus dans
Acanthopteroctetidae Davis, 1978
Acrolepiidae Heinemann, 1870 Plutellidae ou Yponomeutidae
Acrolophidae Tineidae
Adelidae Bruand, 1851
Agathiphagidae Kristensen, 1967
Agonoxenidae Meyrick, 1926 Elastichidae ou Coleophoridae
Aididae Megalopygidae
Alucitidae Leach, 1815
Anomoeotidae Hering, 1937
Anomosetidae
Anthelidae Turner, 1904
Arctiidae Leach, 1815
Arrhenophanidae
Axiidae Rebel, 1919 Noctuidae
Batrachedridae Heinemann & Wocke, 1876 Coleophoridae ou Mompidae ou Cosmopterigidae
Bedelliidae Meyrick, 1880 Lyonetiidae
Blastobasidae Meyrick, 1894 Coleophoridae
Bombycidae Latreille, 1802
Brachodidae Heppner, 1979 Glyphipterigidae
Brahmaeidae Swinhoe, 1892
Bucculatricidae Wallengren, 1881
Callidulidae
Carposinidae Walsingham, 1897
Carthaeidae Common, 1966
Castniidae Boisduval, [1828],
Cecidosidae Incurvariidae
Choreutidae Stainton, 1854 Glyphipterigidae
Coleophoridae Bruand, 1851
Copromorphidae
Cosmopterigidae Heinemann & Wocke, 1876
Cossidae Leach, 1815
Crambidae Latreille, 1810 Pyralidae
Crinopterygidae Spuler, 1898
Cyclotornidae Meyrick, 1912
Dalceridae Dyar, 1898
Doidae Donahue & Brown, 1987 Arctiidae
Douglasiidae Heinemann & Wocke, 1876
Drepanidae Boisduval, 1828
Dudgeoneidae Brock, 1971
Elachistidae Bruand, 1851
Endromidae Meyrick, 1895
Epermeniidae Spuler, 1910
Epicopeiidae
Epipyropidae Dyar, 1903
Eriocottidae Spuler, 1898 Incurvariidae
Eriocraniidae Tutt, 1899
Ethmiidae Busck, 1909 Elachistidae
Eupterotidae Swinhoe, 1892
Galacticidae Plutellidae
Gelechiidae Stainton, 1854
Geometridae Leach, 1815
Glyphipterigidae Stainton, 1854
Gracillariidae Stainton, 1854
Hedylidae Geometridae
Heliodinidae Heinemann & Wocke, 1876
Heliozelidae Heinemann & Wocke, 1877
Hepialidae Stephens, 1829
Hesperiidae Latreille, 1809
Heterobathmiidae Micropterigidae
Heterogynidae Herrich-Schäffer, 1846
Himantopteridae Rogenhofer, 1884
Holcopogonidae Gozmany, 1967 Autostichidae
Hyblaeidae
Immidae Heppner, 1977 Glyphipterigidae
Incurvariidae Spuler, 1898
Lacturidae Yponomeutidae
Lasiocampidae Harris, 1841
Lecithoceridae Le Marchand, 1947 Gelechiidae
Lemoniidae Dyar, 1896
Limacodidae Duponchel, 1845
Lophocoronidae Common, 1973
Lycaenidae Leach, 1815
Lymantriidae Hampson, 1893
Lyonetiidae Stainton, 1854
Lypusidae Heinemann, 1870 Tineidae ou Psychidae ou Yponomeutidae
Megalopygidae Herrich-Schäffer, 1855
Metachandidae Meyrick, 1911 Oecophoridae ou Gelechiidae
Micropterigidae Herrich-Schäffer, 1855
Mimallonidae Burmeister, 1878
Mirinidae Bombycidae
Mnesarchaeidae
Momphidae Herrich-Schäffer, 1857 Coleophoridae
Neopseustidae
Neotheoridae Kristensen, 1978.
Nepticulidae Stainton, 1854
Noctuidae Latreille, 1809
Nolidae Hampson, 1894 Noctuidae
Notodontidae Stephens, 1829
Nymphalidae Swainson, 1827
Oecophoridae Bruand, 1851
Oenosandridae Miller, 1991 Notodontidae (Thaumatopoeidae)
Opostegidae Meyrick, 1893
Palaeosetidae
Palaephatidae Tineidae
Pantheidae Smith, 1898 Noctuidae
Papilionidae Latreille, 1802
Pieridae Duponchel, 1835
Plutellidae Guenee, 1845 Yponomeutidae
Prodoxidae Riley, 1881
Prototheoridae
Psychidae Boisduval, 1828
Pterolonchidae Meyrick, 1918 Coleophoridae
Pterophoridae Zeller, 1841
Pyralidae Latreille, 1802
Riodinidae Grote, 1895 Lycaenidae
Roeslerstammiidae Bruand, 1850
Saturniidae Boisduval, 1837
Schreckensteiniidae Fletcher, 1929
Scythrididae Rebel, 1901
Sematuridae
Sesiidae Boisduval, 1828
Simaethistidae Pyralidae
Somabrachyidae Hampson, 1920 Megalopygidae
Sphingidae Latreille, 1802
Symmocidae Gozmany, 1957 Autostichidae
Thyrididae Herrich-Schäffer, 1846
Tineidae Latreille, 1810
Tineodidae Meyrick, 1885
Tischeriidae Spuler, 1898
Tortricidae Latreille, 1802
Uraniidae
Urodidae Kyrki, 1984
Whalleyanidae Thyrididae
Yponomeutidae Stephens, 1829
Ypsolophidae Guenée, 1845 Yponomeutidae
Zygaenidae Latreille, 1809

Variabilité Modifier
Chaque espèce de papillons peut présenter trois types de variabilité: des variations de taille, des variations suivant le sexe ainsi que des variations suivant les sous-espèces.

La même espèce peut suivant la génération donner des individus plus ou moins grands; et des variations de taille sont aussi liées à l'altitude ou aux différences de climat.

Dans certaines espèces les sexes sont semblables, dans d'autres ils ont des différences minimes, mais chez certains le mâle et la femelle sont de couleurs ou d'ornementation totalement différente comme Polyommatus icarus l'azuré commun ou Plebejus argyrognomon (l'Azuré de l'ajonc) très représentatifs de leurs genres respectifs.

Azuré commun

Accouplement



Mâle



Femelle


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Les sous-espèces présentent pour certaines des différences qui les ont fait considérer comme des espèces distinctes comme Anthocharis euphenoides synonyme d' Anthocharis beliapour Aurore de Provence et Aurore de Barbarie[6].

Écologie et répartition Modifier


Hypercompe scribonia, un papillon de nuit de l'est des États-Unis
Ils sont présents partout dans le monde, mais chaque papillon a une aire de distribution qui lui est spécifique. Certaines espèces sont sédentaires, d'autres se disséminent, d'autres encore sont migratrices sur des distances plus ou moins longues.

Article détaillé : Migration des papillons.
Papillons d’Europe : classification adoptée par Fauna Europae Modifier
Fauna Europaea est la base de données de l’Union européenne sur la faune d’Europe. Maintenue par l’université d’Amsterdam, l’université de Copenhague et le Muséum d'histoire naturelle de Paris, elle est accessible à tous sur internet.

Voir le tableau de classification des lépidoptères d’Europe
Classification des lépidoptères d’Europe
Super-familles: Familles: Sous-familles:
Acanthopteroctetoidea Acanthopteroctetidae
Alucitoidea Alucitidae
Axioidea Axiidae
Bombycoidea Brahmaeidae
Endromidae
Lemoniidae
Mirinidae
Saturniidae Agliinae
Saturniinae
Sphingidae Macroglossinae
Smerinthinae
Sphinginae
Choreutoidea Choreutidae Choreutinae
Millierinae
Copromorphoidea Carposinidae
Cossoidea Cossidae Cossinae
Zeuzerinae
Drepanoidea Drepanidae Drepaninae
Thyatirinae
Epermenioidea Epermeniidae Epermeniinae
Ochromolopinae
Eriocranioidea Eriocraniidae
Galacticoidea Galacticidae
Gelechioidea Agonoxenidae
Amphisbatidae Amphisbatinae
Autostichidae Autostichinae
Holcopogoninae
Symmocinae
Batrachedridae
Blastobasidae
Chimabachidae
Coleophoridae
Cosmopterigidae Antequerinae
Chrysopeleiinae
Cosmopteriginae
Deoclonidae
Depressariidae Cryptolechiinae
Depressariinae
Elachistidae
Ethmiidae
Gelechiidae Dichomeridinae
Gelechiinae
Pexicopiinae
Lecithoceridae Ceuthomadarinae
Lecithocerinae
Oditinae
Momphidae
Oecophoridae Deuterogoniinae
Oecophorinae
Pterolonchidae
Schistonoeidae
Scythrididae
Stathmopodidae
Geometroidea Geometridae Alsophilinae
Archiearinae
Desmobathrinae
Ennominae
Geometrinae
Larentiinae
Orthostixinae
Sterrhinae
Uraniidae Epipleminae
Gracillarioidea Bucculatricidae
Douglasiidae
Gracillariidae Gracillariinae
Lithocolletinae
Phyllocnistinae
Roeslerstammiidae
Hepialoidea Hepialidae
Hesperioidea Hesperiidae Hesperiinae
Heteropterinae
Pyrginae
Incurvarioidea Adelidae Adelinae
Nematopogoninae
Crinopterygidae
Heliozelidae
Incurvariidae
Prodoxidae
Lasiocampoidea Lasiocampidae Chondrosteginae
Lasiocampinae
Malacosominae
Pinarinae
Poecilocampinae
Micropterigoidea Micropterigidae
Nepticuloidea Nepticulidae Nepticulinae
Opostegidae Oposteginae
Opostegoidinae
Noctuoidea Arctiidae Arctiinae
Lithosiinae
Syntominae
Lymantriidae Arctorninae
Calliterinae
Lymantrinae
Nygmininae
Orgyinae
Noctuidae Acontiinae
Acronictinae
Aedeiinae
Amphipyrinae
Bagisarinae
Bryophilinae
Calpinae
Catocalinae
Condicinae
Cuculliinae
Dilobinae
Eublemminae
Eustrotiinae
Euteliinae
Hadeninae
Heliothinae
Herminiinae
Hypeninae
Micronoctuinae
Noctuinae
Pantheinae
Plusiinae
Raphiinae
Rivulinae
Strepsimaninae
Tytinae
Nolidae Chloephorinae
Eariadinae
Nolinae
Notodontidae Notodontinae
Phalerinae
Ptilodoninae
Pygaerinae
Stauropinae
Thaumetopoeidae Thaumetopoeinae
Papilionoidea Lycaenidae Lycaeninae
Riodininae
Nymphalidae Apaturinae
Charaxinae
Danainae
Heliconiinae
Libytheinae
Limenitidinae
Melitaeinae
Nymphalinae
Satyrinae
Papilionidae Papilioninae
Parnassiinae
Pieridae Coliadinae
Dismorphiinae
Pierinae
Pterophoroidea Pterophoridae Agdistinae
Pterophorinae
Pyraloidea Crambidae Acentropinae
Cathariinae
Crambinae
Cybalomiinae
Evergestinae
Glaphyriinae
Odontiinae
Pyraustinae
Schoenobiinae
Scopariinae
Spilomelinae
Pyralidae Epipaschiinae
Galleriinae
Phycitinae
Pyralinae
Schreckensteinioidea Schreckensteiniidae
Sesioidea Brachodidae
Castniidae
Sesiidae Sesiinae
Tinthiinae
Thyridoidea Thyrididae
Tineoidea Eriocottidae
Lypusidae
Psychidae Epichnopteryginae
Naryciinae
Oiketicinae
Placodominae
Psychinae
Taleporiinae
Typhoniinae
Tineidae Dryadaulinae
Euplocaminae
Hapsiferinae
Hieroxestinae
Meessiinae
Myrmecozelinae
Nemapogoninae
Perissomasticinae
Scardiinae
Setomorphinae
Stathmopolitinae
Teichobiinae
Tineinae
Tischerioidea Tischeriidae
Tortricoidea Tortricidae Chlidanotinae
Olethreutinae
Tortricinae
Urodoidea Urodidae
Yponomeutoidea Acrolepiidae
Bedelliidae
Glyphipterigidae Glyphipteriginae
Orthoteliinae
Heliodinidae
Lyonetiidae Cemiostominae
Lyonetiinae
Plutellidae
Yponomeutidae Argyresthiinae
Praydinae
Scythropiinae
Yponomeutinae
Ypsolophidae Ochsenheimeriinae
Ypsolophinae
Zygaenoidea Epipyropidae
Heterogynidae
Limacodidae
Somabrachyidae
Zygaenidae Chalcosiinae
Procridinae
Zygaeninae

Quelques espèces communes en Europe Modifier
Hétérocères ou papillons de nuit


Acherontia atropos
Sphinx tête de mort



Saturnia pyri
Grand paon de nuit



Euplagia quadripunctaria
Écaille chinée



Autographa gamma
Noctuelle gamma

Rhopalocères ou papillons de jour


Gazé un piéridé



Machaon un papilionidé



Damier de la succise un nymphalidé



Argus bleu un lycénidé

Disparition et papillons comme bioindicateurs Modifier
Les papillons sont présents dans presque tous les environnements terrestres (hors zones très froides). Ils y représentent près de 10 % des 1 450 000 espèces d'insectes connues à la surface de la Terre, derrière les coléoptères (25 %). Assez facile à observer, les papillons diurnes sont les espèces d'insectes (hors espèces-nuisibles) les mieux connues et suivies au monde[18].

Très divers en termes d'exigences écologiques et souvent associés à une ou quelques espèces de plantes ou à un type d'habitat (la plupart des espèces sont monophages ou oligophages et étroitement inféodées à des plantes-hôtes sensibles et vulnérables) ils sont d'excellents indicateurs biologiques)[19]. Ils sont vulnérables à de nombreux facteurs de dégradation de l'environnement et sont des pollinisateurs, ce qui en fait d'intéressants bioindicateurs. En Europe notamment on les utilise pour évaluer l'état et la santé des écosystèmes, l'état de certains services écosystémiques qui sont des ressources (et des indicateurs) important pour les questions de wikt:soutenabilité du développement.

Rien qu'au Royaume-Uni, parcouru environ 750 000 km (l'équivalent de la distance terre-lune) pour réaliser des transects répétées d'échantillonnages de lépidoptères depuis 1976[18]. Ces comptages ont permis de documenter les phénomènes de déclin et d'extinctions régionales et nationales, qui ont commencé avant 1900 (des inventaires des papillons butinant sur la pimprenelle étaient déjà fait en 1840 dans une zone protégée de Bavière en Allemagne)[18]. Partout, les résultats révèlent de graves pertes d'espèces en montrant que les espèces rares et spécialisées sont celles qui ont largement disparu et avant les autres, laissant des écosystèmes appauvris et dominés par quelques espèces communes et plus généralistes[18].
La disparition des papillons ne cesse de s'accélérer depuis quelques décennies[18]. Elle en dit donc long sur l’état de santé de l’environnement : ainsi un rapport de l'Agence européenne de l'environnement alerte sur le fait qu'en France comme en Europe, les papillons des prairies ont régressé de 50 % entre 1990 et 2011, principalement en raison de la dégradation progressive des écosystèmes, de l'agriculture intensive (pesticides) ou encore du réchauffement climatique[18]. En Grande-Bretagne, environ 70 % de la totalité des espèces de papillons auraient ainsi disparu en vingt ans[20].

La disparition des papillons, comme celle des abeilles et d'autres pollinisateurs) dans tout ou partie de leur aire de répartition, est en partie liée aux pesticides (désherbants qui tuent certaines de leurs plantes-hôtes, et insecticides, y compris depuis peu des insecticides dits biologiques produits à partir du bacille de thuringe (Bacillus thuringiensis ou Bt), très utilisés et ciblant les lépidoptères, devenant une nouvelle et importante cause de disparition). Leur régression est aussi en partie causée par la réduction de la biodiversité florale du fait de la monoculture et de la transformation du paysage végétal par l'homme, qui a ainsi réduit la quantité des ressources alimentaires et leur diversité qualitative.

État, pressions, menaces Modifier

Diminution régulière et rapide des populations de papillons (ici de prairies) en Europe[21]
Si quelques espèces, peu nombreuses, ont une aire en extension voire un comportement invasif lié à l'extension de certaines cultures (ex. : maïs pour la pyrale du maïs), ou pour des raisons mal comprises (ex. : mineuse du marronnier), de nombreuses espèces de lépidoptères sont en forte régression ou ont récemment disparu de tout ou partie de leurs habitats naturels, en particulier dans les zones d'agriculture intensive.

La destruction et fragmentation de leur habitat, l'usage croissant de pesticides (insecticides, mais aussi de désherbants ciblant les plantes-hôtes de certaines chenilles) semblent être les principales causes de ces régressions). Le dérèglement climatique en est une autre, qui explique aussi des changements rapides d'aires de répartition[22] ou des disjonctions de cycles de vie.

Les « rhopalocères » sont en forte voie de régression, depuis les années 1970 notamment, probablement en raison d'un usage croissant de pesticides insecticides, mais aussi à cause du recul du bocage, des prairies, en raison de la fragmentation écopaysagère croissante, par les routes notamment (le phénomène de roadkill touche aussi les papillons quand ils traversent les routes)

En France métropolitaine, seules une quinzaine d'espèces sont protégées (en 2012). Or au moins 16 papillons de jour sont menacés de disparition à court terme alertent l'UICN[23], le Museum et l'OPIE[24]. Et 18 sont quasi-menacés selon la dernière "liste rouge des espèces menacées en France"? Et nombre d'autres sont en voie de régression (parmi 253 espèces)[24]

À titre d'exemple, l'Hespérie du barbon (non revu depuis plus de 10 ans, en 2012) a été récemment classée “En danger critique” en France, probablement victime de l'urbanisation, de la périurbanisation et de la fragmentation écopaysagère du littoral méditerranéen (roadkill).

Le Mélibée inféodé aux prairies humides acides à Molinie voit ses habitats (landes humides et tourbières notamment) détruits, drainés, amendés ou boisés ; Il ne survit que dans quelques tourbières des Vosges ou du Jura, et est au bord de l'extinction.

l'Azuré de la sanguisorbe régresse en raison de la destruction des prairies humides où vit la plante-hôte à laquelle il est inféodé (Sanguisorbe officinale). De plus, sa chenille est durant quelque temps protégée dans une fourmilière.

Par exemple l'hermite, un papillon autrefois largement réparti en France, a subi une régression de ses effectifs de l’ordre de 30 % rien que sur les 10 dernières années, ce qui le classe dans la catégorie “Vulnérable”[24].

L'Azuré du mélilot est lui classé “Quasi menacé”, alors que le mélilot est une plante abondante sur de nombreuses friches.

Protection Modifier
La convention de Berne qui a pour but d'assurer la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe par une coopération entre les États a été signée le 19 septembre 1979 à Berne en Suisse (entrée en vigueur le 1er juin 1982). Elle comporte en annexe une liste d'espèces qui comprend des papillons. Voici quelques exemples :

Polyommatus golgus
Euphydryas aurinia le damier de la succise
Euphydryas maturna le damier du frêne
Papilio alexanor Alexanor
Papilio hospiton Porte-Queue de Corse
Parnassius apollo Apollon
Parnassius mnemosyne[25]
Directive habitats de la communauté européenne du 21 mai 1992
Annexe II
Lycaena helle - Cuivré de la bistorte
Lycaena dispar — Cuivré des marais[26]
Polyommatus eroides
Polyommatus golgus
Phengaris teleius- l'azuré de la sanguisorbe
Coenonympha oedippus le fadet des laîches
Euphydryas aurinia le damier de la succise
Directive habitats de la communauté européenne du 21 mai 1992
Annexe IV espèces nécessitant une protection stricte, transposé en droit français par l'arrêté du 23 avril 2007 remplaçant celui du 22 juillet 1993
Lycaena helle - Cuivré de la bistorte
Lycaena dispar — Cuivré des marais
Phengaris arion- l'azuré du serpolet
Phengaris nausithous- l'azuré des palluds
Phengaris teleius- l'azuré de la sanguisorbe[27]
Polyommatus eroides
Polyommatus golgus[28]
Lopinga achine Bacchante
Coenonympha oedippus le fadet des laîches
Euphydryas aurinia le damier de la succise
Protection nationale par arrêté du 23 avril 2007
Phengaris alcon- l'azuré des mouillères
Phengaris rebeli- l'azuré de la croisette[29].
Protection régionale, par exemple
Cupido minimus, Polyommatus semiargus le demi-argus, Polyommatus coridon l'argus bleu-nacré, Melitaea phoebe la mélitée des centaurées en Poitou-Charentes[27]
Satyrium w-album la thécla de l'orme, Glaucopsyche alexis l'azuré des cytises, Plebejus idasle moyen argus, Plebejus idas l'azuré des coronilles, Pseudophilotes baton l'azuré du thym, en Île-de-France[30].
Une espèce est considérée comme nuisible Cacyreus marshalli le brun des pelargonium.

Symboles et mythologie du papillon Modifier


Pluie de sang en Provence en juillet 1608
Début juillet 1608, les faubourgs d'Aix-en-Provence furent recouverts d'une pluie de sang. Nicolas-Claude Fabri de Peiresc fit des relevés de cette pluie en recueillant quelques gouttes sur la muraille du cimetière de la cathédrale. Il découvrit que c'était les excréments des chrysalides des papillons qui avaient été observés récemment. Le centre ville n'ayant pas été envahi, il était resté épargné. Cette explication scientifique ne calma pas la terreur populaire[31].

Grâce et légèreté, le papillon est, au Japon, un emblème de la femme ; et deux papillons figurent le bonheur conjugal. Légèreté subtile : les papillons sont des esprits voyageurs ; leur vue annonce une visite, ou la mort d’un proche.

Un autre aspect du symbolisme du papillon est fondé sur ses métamorphoses : la chrysalide est l’œuf qui contient la potentialité de l’être ; le papillon qui en sort est un symbole de résurrection. C’est encore, si l’on préfère la sortie du tombeau.

Symbole du feu solaire et diurne, et pour cette raison de l’âme des guerriers, il représente le soleil dans le temple des guerriers aztèques et le dieu de feu porte comme emblème un pectoral nommé papillon d’obsidienne. L’obsidienne, comme le silex, est une pierre de feu. Toutes ces interprétations découlent probablement de l’association analogique du papillon et de la flamme, du fait de ses couleurs et du battement de ses ailes"[32].

Dans la mythologie grecque, Psyché (l'âme), mariée à Éros (l'amour), acquiert des ailes de papillon ; la peinture française, nourrie de mythologie, fait figurer des papillons à côté de Psyché dans les tableaux qui la représentent. En grec ancien, psukhê signifie à la fois « âme » et « papillon ».

Arts Modifier

Dessins et peintures Modifier
Les papillons ont été représentés et il en reste des peintures datant pour la plus ancienne, en Égypte dans la tombe de Neferhotep de vers 3 000 ans avant notre ère.

En Europe, les plus anciennes peintures de papillons retrouvées sont celles d'enluminures du ixe siècle, puis dans divers tableaux de la peinture flamande, de la peinture hollandaise et de la peinture italienne mais ils sont particulièrement présents dans les natures mortes flamandes et hollandaises du xviie siècle.


Égypte ancienne tombe de Nakht



Livre d'heures d'Hastings



Philips de Marlier



Vincent van Gogh


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Article détaillé : papillons dans la peinture.
Partout à travers le monde

Chine (voir aussi le plus grand parc mondial des papillons dans le District de Xishan)



Corée



États-Unis d'Amérique (Martin Johnson Heade)


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Les papillons ont aussi été dessinés et peints par des naturalistes qui étaient des artistes.

Dessin de Jacob Hübner
Parnassius phoebusssp sacerdos



Alfred Brehm



Moses Harris



Per Olof Christopher Aurivillius


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Autres représentations de papillons Modifier
En philatélie
De très nombreux papillons ont fait l'objet de tirages dans de nombreux pays.


Timbre de la poste allemande, le Gonepteryx rhamni



Timbre de la poste d'Azerbaïdjan, le Zegris menestho



Timbre de la poste de Russie


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Blason de Monnières
En héraldique,
Des blasons représentant des papillons, par exemple celui de la ville de Monnières en Loire-Atlantique.

Des tapisseries, céramiques et autres éléments d'ameublement

Tapisserie de Dubois et Redouté
Salon des Fleurs, château de Compiègne



Céramique italienne


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En illustration de livres, publicité

The Princess Nobody illustrée par Richard Doyle



À La Parisienne, hiver 1913-1914


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Liste des serres à papillons de France Modifier

La Serre aux papillons, La Queue Lez Yvelines (78)
Le Jardin des papillons, Dignes-les-Bains (04)
Le Jardin des papillons de l’Aoubré (83)
Jardin des Découvertes et des Papillons, Die (26)
Le Paradis du Papillon, Sanguinet (40)
Parc Floral de la Source, Orléans (45)
Micropolis « la cité des insectes », Saint Léons (12)
Les papillons d’Amarante, Lesparrou (09)
Le Tropique du Papillon, Elne (66)
L’Île aux papillons, Île de Noirmoutier (85)
Volière des papillons, Haute Goulaine (44)
Naturospace, Honfleur (14)
Jardins aux papillons, Vannes (56)
Le jardin des papillons, Hunawihr (68)
Cité des enfants à la Villette, Paris (75)
Notes et références Modifier

↑ (en) Robert G. Foottit, Peter H. Adler, Insect Biodiversity, John Wiley & Sons, 2009, p. 327
↑ a, b et c Vincent Albouy, Les papillons, Éditions Artemis, 2008, p. 14
↑ (en) John L. Capinera, Encyclopedia of Entomology, Volume 2, Springer, 2008 (lire en ligne), p. 626-672
↑ a et b UICN (2016) Première évaluation de l'état de conservation des papillons en Méditerranée, d'après un rapport (The status and distribution of Mediterranean butterflies) du Centre de Coopération pour la Méditerranée (UICN-Med), en collaboration avec le Programme des espèces de l'UICN et Butterfly Conservation Europe 06 Sep 2016, consultable en ligne
↑ Yves Latouche, Papillons, Hachette, 1963, p. 4
↑ a et b Tom Tolman et Richard Lewington, Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, Delachaux et Niestlé, 1997 (ISBN 978-2-603-01649-7)
↑ Virginia Morell (2016) brève intitulée This butterfly has extreme color vision (Ce papillon a une vision extrême de la couleur), publié par le Journal Science, d'après Plants & Animals, DOI: 10.1126 / science.aaf4164, le 8 mars 2016, consulté le 13 mars 2016
↑ Jose Luis Viejo Montesinos (1998). Evolución de la fitofagia en los insectos, Boletín de la Real Sociedad Española de Historia Natural (Actas), 95 : 23-30. (ISSN 0583-7499)
↑ Définitions lexicographiques et étymologiques de « lépidoptère » du Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
↑ a, b et c Grimaldi et Engel, 2005
↑ Référence Fossilworks Paleobiology Database : Lepidoptera Linnaeus (1758) (en)
↑ Problongos baudiliensis genus novus & species nova : un nouveau lépidoptère fossile découvert dans la diatomite du miocène supérieur de Saint-Bauzile (Ardèche, F-07) (Lepidoptera : Geometridae, Ennominae) (Xavier Mérit et Michel Mérit))
↑ Grimaldi, D. and Engel, MS (2005). Evolution of the Insects. Cambridge University Press . ISBN 0-521-82149-5
↑ Claude Augé (dir.) ; Adolphe Millot (ill.), Le Larousse pour tous : Nouveau dictionnaire encyclopédique, vol.2, Librairie Larousse, Paris, [1907-1910], p. 367.
↑ E. Mayr, Animal Species and Evolution. Cambridge, Mass.: Harvard University Press, 1963.
↑ Bad species, par Henri Descimon & James Mallet (Laboratoire de Systématique évolutive), 23 February 2008
↑ (en) Erik J. van Nieukerken et al., « Order Lepidoptera Linnaeus, 1758 », Zootaxa, vol. 3148,‎ 23 décembre 2011, p. 212–221 (lire en ligne)
↑ a, b, c, d, e et f Jeremy A. Thomas (2016) Butterfly communities under threat Science, Vol 353, Issue 6296 15 July 2016
↑ The European Grassland Butterfly Indicator, op. cité, p; 19
↑ (en) « The European Grassland Butterfly Indicator : 1990–2011 », EEA Technical report, no 11,‎ 2013, p. 7
↑ AEE, Progress towards the European 2010 biodiversity target EEA Report, N°4/2009
↑ Josef Settele, Otakar Kudrna, Alexander Harpke, Ingolf Kühn, Chris van Swaay, Rudi Verovnik, Martin Warren, Martin Wiemers, Jan Hanspach, Thomas Hickler, Elisabeth Kühn, Inge van Halder, Kars Veling, Albert Vliegenthart, Irma Wynhoff, Oliver Schweiger Climatic Risk Atlas of European Butterflies (Creative Commons Attribution 3.0 License)
↑ Liste rouge des papillons de jour de France
↑ a, b et c Communiqué commun UICN, MUSEUM, OPIE, Seize papillons de jour menacés de disparition en France métropolitaine, jeudi 15 mars 2012
↑ liste annexe 2 convention de Berne
↑ annexe II
↑ a et b Atlas des lépidoptères de Poitou-Charentes, juin 2009
↑ annexe IV
↑ carnets du lépidoptériste français
↑ carnets du lépidoptériste français
↑ Nicolas-Claude Fabri de Peiresc sur le site peiresc.org
↑ Jean Chevalier, Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles Mythes, rêves, coutumes, gestes, formes, figures, couleurs, nombres, Robert Laffont/Jupiter, Bouquins, Paris, 1982 (ISBN 2-221-50319-8)
Voir aussi Modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Lepidoptera, sur Wikimedia Commons
les papillons dans l’art, sur Wikimedia Commons
Lepidoptera, sur Wikispecies
Bibliographie Modifier
Tom Tolman et Richard Lewington, Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, Delachaux et Niestlé 1997 (ISBN 978-2-603-01649-7)
Noé conservation, Tableau "Des plantes pour les papillons
Noé conservation, Quelles plantes pour quels papillons ? Liste de plantes-hôtes des chenilles en relation avec les espèces de papillons
Guide pratique pour la création d'un refuge à papillon
David Carter, Papillons de jour européens (Photo-guide d'identification), collection Roger Phillips, Bordas, Paris 1988 (ISBN 2-04-012957-X) 160 p.
(en) Agence européenne de l'environnement (2013), The European Grassland Butterfly Indicator : 1990…-2011 ; Technical report No 11/2013 ; ISSN 1725-2237 (PDFD, 36 pages) : reproduction autorisée en citant la source, sauf spécification contraire.
Articles connexes Modifier
Lepidoptera (classification phylogénétique)
Morphologie des lépidoptères
Chenille
Insecte
Lépidoptéristes de France
Volière aux papillons
Liens externes Modifier
Papillons de Suisse (fr)
Photos de Lepidoptera d'Andalousie. Papillons de l'Espagne
Photos of Butterflies of Spain
The Global Lepidoptera Names Index (LepIndex) (en)
Référence Tree of Life Web Project : Lepidoptera (en)
Référence Catalogue of Life : Lepidoptera (en)
Référence Fauna Europaea : Lepidoptera (en)
Référence Fossilworks Paleobiology Database : Lepidoptera Linneaus 1758 (en)
Référence ITIS : Lepidoptera (fr) (+ version anglaise (en))
Référence Animal Diversity Web : Lepidoptera (en)
Référence NCBI : Lepidoptera (en)
Référence uBio : Lepidoptera (en)
Référence Fonds documentaire ARKive : Lepidoptera (en)
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Tit'
  • 2998 message(s)
16 Nov 2016, 16:41
Le pavé :O

Sinon c'est pas bien le plagiat hein Dark ? :p
Citation de Tit'Le pavé :O

Sinon c'est pas bien le plagiat hein Dark ? :p


Comment ca le plagiat ?
Tit'
  • 2998 message(s)
16 Nov 2016, 17:19
Tu viens de faire un copié collé de Wikipédia non ?
Kenz0
  • 4876 message(s)
16 Nov 2016, 18:38
Ca y est j'ai tout appris par coeur, ça m'a pris la journée :)
GG, mais je dois t annoncer que tu es un pigeon :)
Axar
  • 210 message(s)
16 Nov 2016, 20:54
Là tu abuses dark x)
Kenz0
  • 4876 message(s)
16 Nov 2016, 21:18
Bon allez on remets le jeu dans les rails :

Tit' ?

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